ALGER - Une délégation américaine conduite par un haut diplomate est à Alger pour discuter des "risques de prolifération d'armes de tous types" liés à la crise libyenne et susceptibles d'alimenter les réseaux extrémistes, a déclaré lundi l'ambassade des Etats-Unis. * M. Mark Adam, haut conseiller au Bureau des affaires politiques et militaires auprès du Département d'Etat, est arrivé dimanche dans la capitale algérienne pour une visite prévue de s'achever mardi, rapporte un communiqué de l'ambassade. * * De premiers entretiens ont eu lieu dimanche notamment avec le conseiller du président Abdelaziz Bouteflika, Kamel Rezag Bara, principal interlocuteur des Américains dans le cadre de cette coopération "croissante". * * "Les deux parties ont procédé à un échange d'analyses et d'informations sur la question sensible de la circulation d'armes et la menace de prolifération d'armements spécialisés dans la sous-région ainsi qu'à une évaluation exhaustive du risque majeur de leur récupération par les groupes terroristes", précise le communiqué. * * Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) se serait renforcé dans la région depuis l'éclatement du conflit libyen, selon des sources diplomatiques européennes. Le réseau opère essentiellement dans la zone du Sahel mais pourrait avoir établi des bases arrière en Libye. * * Trois importants responsables américains se sont récemment rendus en Algérie pour des entretiens sur ces questions. Il s'agit du conseiller principal du président Obama pour la sécurité intérieure et la lutte antiterroriste John Brennan, le 17 janvier, du coordonnateur de la lutte antiterroriste au Département d'Etat Daniel Benjamin, venu les 3 et 4 mars, et aux premiers jours de juin du commandant du Commandement américain pour l'Afrique (AFRICOM) le général Carter Ham. *