ALGER - Trois accords de coopération agricole entre l'Algérie et le Maroc ont été signés samedi à Alger lors d'une visite du ministre marocain de l'Agriculture et de la Pêche Aziz Akhannouch, selon des sources officielles. Les accords portent sur la recherche scientifique, la formation et la vulgarisation ainsi que la protection phytosanitaire, a précisé l'agence APS. Après la cérémonie, le ministre algérien de l'Agriculture et du développement rural Rachid Benaïssa a jugé que ces accords "ouvriront d'autres portes à d'autres rencontres". Il a cité une coopération dans la recherche et l'échange d'informations sur les effets du changement climatique. M. Akhannouch a annoncé qu'"une délégation de quelque 400 opérateurs marocains spécialisés dans l'agriculture et l'agro-alimentaire se rendra en Algérie avant la fin de l'année pour rencontrer des hommes d'affaires algériens". Pour le ministre marocain, l'agriculture "est l'un des secteurs qui vont promouvoir les relations de coopération entre l'Algérie et le Maroc et qui pourrait contribuer à leur intégration". Arrivé samedi à Alger à la tête d'une délégation, M. Akhannouch s'est rendu dans les wilayas (préfectures) proches de Tipaza et Blida (respectivement à l'ouest et au sud d'Alger) pour visiter des structures agricoles de la vallée de la Mitidja. Dimanche, les Marocains se rendront dans la wilaya de Biskra (au sud d'Alger). Fin mai, le Premier ministre algérien Ahmed Ouyahia avait déclaré qu'il n'y avait entre les deux pays "aucun désaccord bilatéral", évoquant des échanges commerciaux très importants qui placent le Maroc comme premier partenaire de l'Algérie en Afrique. Il avait également indiqué que la réouverture des frontières terrestres, fermées en 1994 à la suite d'un attentat à Marrakech (sud du Maroc) que Rabat avait imputé aux services secrets algériens, n'était pas pour demain. Ces derniers mois, Rabat et Alger ont échangé des visites de ministres qui avaient laissé augurer d'un réchauffement de leurs relations politiques, longtemps plombées par le problème toujours non résolu du Sahara Occidental. Rabat, qui occupe l'ex-colonie espagnole depuis 1976, offre aux Sahraouis une large autonomie sous sa souveraineté. Ces derniers, représentés par le Front Polisario, réclament un référendum comprenant la possibilité d'une indépendance avec le soutien d'Alger.