Nicolas Sarkozy a été violemment saisi par la veste par un employé municipal, lors d'un déplacement jeudi dans le Lot-et-Garonne. L'homme âgé de 32 ans a été ensuite interpellé par les forces de sécurité, selon des images diffusées par BFM-TV et relayées sur Twitter. C'est la première fois que le chef de l'Etat est physiquement pris à partie lors d'un déplacement public. Sur des images télévisées, on voit le chef de l'Etat en train de saluer des personnes massées derrière une barrière lorsque l'une d'elles le saisit violemment par la veste et le tire vers l'avant, déséquilibrant le président de la République. Des officiers de sécurité se jettent alors sur l'individu et le plaquent au sol sans ménagement. «Les faits se sont déroulés vers 12H00», a-t-on précisé, indiquant que l'agresseur présumé avait été «maîtrisé très rapidement». «La procédure judiciaire normale suit son cours», a-t-on ajouté de même source. L'agression est survenue alors que Nicolas Sarkozy sortait de la mairie de Brax, avant de se rendre à une assemblée générale des maires du Lot-et-Garonne. La scène s'est déroulée en l'absence des journalistes qui suivaient le déplacement présidentiel, qui attendaient alors à l'écart. Seuls un photographe et un cameraman de «pool» étaient présents au moment des faits. Il voulait protester contre l'intervention en Libye A l'issue de cette interpellation, l'auteur de l'agression a été placé en garde à vue dans les locaux de la Section de recherche de gendarmerie d'Agen. Hermann Fuster, 32 ans, voulait protester auprès de Nicolas Sarkozy contre l'intervention armée de troupes françaises en Libye, a expliqué la source proche de l'enquête. Hermann Fuster est décrit par d'autres personnes au conservatoire comme très discret, voire secret, peu loquace. Selon plusieurs témoins, il avait fait une dépression nerveuse il y a quelques mois.