L'homme qui a violemment agrippé par la veste le président français, Nicolas Sarkozy, jeudi à Brax, pour lui exprimer son «ras-le-bol» a été condamné hier à six mois de prison avec sursis et a quitté libre le tribunal d'Agen. La condamnation a été assortie d'une obligation de soins en milieu hospitalier et d'un stage de citoyenneté de deux jours. «C'était plutôt un coup de gueule qu'un poing dans la gueule, les gens qui me connaissent savent que je ne suis pas violent», a déclaré l'accusé, Hermann Fuster, 32 ans, employé municipal au conservatoire de musique et de danse d'Agen. S'exprimant d'une voix claire, il a reconnu avoir agrippé la veste du Président lors d'un bain de foule à Brax, mais expliqué n'avoir déséquilibré celui-ci que parce que les agents de sécurité le tiraient en arrière pendant qu'il tenait le vêtement. Son but, a-t-il expliqué, était «de rencontrer Nicolas Sarkozy pour essayer de lui glisser deux ou trois mots de ras-le-bol». Habillé de noir, avec des motifs de style gothique sur son tee-shirt, les cheveux ramenés en long catogan, l'accusé s'est dit «désolé d'en être arrivé là». C'est la première fois que le président français est pris à partie physiquement depuis le début de son mandat en 2007.