• Les Africains veulent renforcer leur représentativité au niveau du BIT. Dans un message adressé aux participants à la 33e session du conseil général de l'organisation de l'unité syndicale africaine, lue par son représentant personnel, M. Abdelaziz Belkhadem, le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika a invité les organisations syndicales africaines à conjuguer les efforts et à coordonner les actions, seule manière d'assurer un développement durable. Tout en saluant l'effort consenti par l'Union générale des travailleurs algériens durant ou après la guerre de libération nationale, le Président Bouteflika a souligné que le dialogue social constitue l'instrument le plus indiqué pour la préservation de la paix sociale ainsi que pour le développement socioéconomique. M. Bouteflika a, ainsi, prôné le renforcement du dialogue pour répondre aux aspirations du front social et aux aspirations des travailleurs. Et d'ajouter que l'unification des actions permettra de mieux faire face aux défis, notamment en matière de développement socioéconomique. Un sujet qui sera traité lors de ce colloque qui, faut-il le souligner, est initié par l'Organisation syndicale de l'Unité africaine (OUSA) sous le thème « Le dialogue social, l'expérience algérienne ». Un événement qui se tiendra jusqu'au 15 du mois en cours avec la participation de 400 invités représentants 85 organisations syndicales, dont 60 du continent noir. Les invités de l'Algérie ont été fortement sollicités par le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, M. Tayeb Louh qui soutient que « les syndicats africains devront jouer un rôle important dans la promotion du développement durable en s'appuyant sur une vision nouvelle qui serait l'expression d'un syndicalisme novateur et authentiquement africain ». Pour le ministre, agir ensemble pourra avoir « une influence sur le processus de réforme en cours dans les institutions de Nations unies dans la perspective d'une meilleure représentation du continent ». Saisissant cette occasion, il a souligné que les organisations syndicales africaines doivent justement agir dans ce sens d'autant plus que le conseil d'administration de BIT est prévu sous peu, espérant augmenter le nombre des membres africains permanents. Le SG de l'UGTA, quant à lui, a fait remarquer que les organisations syndicales « doivent donner un nouveau souffle au Nepad. Le dysfonctionnement qui existent entre l'Afrique et le reste du monde leur imposent d'avoir une action syndicale commune ». Le SG de l'UGTA n'a pas caché sa fierté quant aux acquis réalisés grâce au dialogue social citant à chaque fois le soutien que porte le Président Bouteflika à l'UGTA. Dans cet ordre d'idées, il cite le pacte économique et social signé en 2006 et qui devra être reconduit pour quatre ans avant la fin de cette année, soulignant qu'il « est l'aboutissement d'une décennie de consultations et de négociations sous forme bilatérale ou tripartite ». Des espaces devenus, note-t-il, incontournables, réunissant le patronat, le gouvernement et les représentants des travailleurs. Pour les responsables africains, l'expérience algérienne en matière de dialogue social constitue un modèle à suivre et à consolider.