C'est ce qu'a indiqué le Pr Hadid Aourag, DG de la recherche scientifique et du développement technologique, lors de l'allocution prononcée au début des travaux des journées thématiques sur les plantes aromatiques et médicinales qui se poursuivront jusqu'à aujourd'hui à l'UDES de Bou-Ismaïl. « L'Algérie dispose d'un vivier de plantes aromatiques et médicinales riche, considérable, dont certaines sont uniques. Ce potentiel doit être exploité de manière à ce que la filière des PAM devienne, à l'échelle industrielle, une source de richesse et de valeur ajoutée à même d'aboutir à terme à l'exportation de produits finis », observe le Pr Aourag. DEUX PLATES-FORMES DE DEVELOPPEMENT TECHNOLOGIQUE EN PROJET Ainsi, pour réussir cette mutation, le Pr Aourag a révélé à l'assistance que l'Algérie projette de réaliser deux opérations d'envergure en ce sens. « On compte mettre en place deux plates-formes de développement technologique. La première, actuellement sur le point d'être finalisée, est implantée à Laghouat. Elle sera spécialisée dans l'extraction de molécules actives des plantes médicinales. Le second projet, une fois opérationnel, sera consacré à l'extraction de molécules actives et de produits à partir de plantes aromatiques », révèle-t-il. Conviée à prendre part à ce colloque scientifique, Lucchini Florence, représentante de la Fédération internationale des plantes et parfums aromatiques et médicinales a présenté un exposé sur la Fédération implantée dans la région de Provence dans le sud de la France. Selon elle, la Fédération a déjà entrepris des contacts avec l'Algérie en vue d'aboutir à un partenariat qui passera d'abord par un travail collaboratif et d'échanges entre les deux parties comme c'est le cas pour le Maroc et la Tunisie. « Les industriels et les investisseurs, membres de notre Fédération, expriment une demande croissante en termes de matière première. J'ai trouvé en Algérie un écho favorable, ce qui sera assurément bénéfique aux deux parties », souligne-t-elle. Les deux journées thématiques, organisées par le centre de recherche en analyse physico-chimique (CRAPC), l'université de Blida, le pôle de compétitivité de l'université de Nice Sophia Antipolis et l'International Innovation on Medicinal and Aromatic Plants, ont vu la participation d'acteurs des secteurs économique et industriel ainsi que des laboratoires de recherche activant dans le domaine.