Le taux de sucre doit être l'objet de toutes les attentions, sous peine d'augmenter le risque de malformations du fœtus. Mais pas de panique, les femmes diabétiques peuvent mener à bien une grossesse grâce à un suivi adéquat. Environ 10 % des femmes en Algérie sont concernées. Les prédispositions au diabète gestationnel chez une femme peuvent être résumées comme suit : le surpoids, un âge supérieur à 35 ans, une glycémie anormale enregistrée par le passé, des antécédents familiaux ainsi qu'un premier enfant né avec un poids supérieur à 4 kg. Sédentarité, malbouffe... Le surpoids et le diabète ne cessent de progresser, au point que certains spécialistes parlent d'une épidémie de diabète. Mais certaines périodes de la vie sont à risque ; ainsi la grossesse peut être une période critique pour la mère et l'enfant. Si le diabète n'est pas traité pendant la grossesse, la mère risque plusieurs complications : hypertension, problèmes cardiovasculaires... Mais les menaces qui pèsent sur le fœtus sont encore plus importantes : malformations nerveuses ou cardiaques, risques de bébés trop gros (macrosomie, rendant l'accouchement plus difficile) ou d'accouchement prématuré... Pour ne pas exposer la maman et le bébé à des risques inutiles, il est essentiel de détecter les troubles diabétiques dès le début de la grossesse. Traiter la femme enceinte diabétique est primordial pour éviter les grandes variations du taux de sucre dans le sang. Ainsi, l'emploi d'antidiabétiques oraux devra être abandonné au profit d'injections d'insuline (hormone qui permet de réguler le taux de sucre dans le sang). Car ces piqûres sont le moyen le plus sûr de contrôler la glycémie (taux de sucre dans le sang). En plus de ces problèmes, il faut savoir que le risque de développer un diabète de type 2 dans les 10 ans qui suivent la grossesse est de 70% pour les femmes ayant été sujettes à un diabète gestationnel. Et que les enfants nés de mère ayant développé un diabète gestationnel ont 5 fois plus de risque de développer un diabète avant l'âge adulte, et 3 fois plus de risque d'obésité. L'activité physique, une hygiène de vie correcte, la diététique et une contraception hormonale doivent être pris en ligne de compte lors de tout travail de prévention.