La genèse de la pression réside, selon les explications fournies par le président de l'association des mandataires, Farès Medjber, dans le coût de la location des murs au sein de ce marché. Les services des domaines ont arrêté, en 2009, l'allocation des carreaux à 11 000 DA/mois renouvelable. En juin 2011, le conseil d'administration a révisé l'évaluation pour porter la location à 16 000 DA, soit une augmentation de 25% et les mandataires ne disaient rien malgré une mauvaise prestation de services. Récemment, le directeur de ce marché a voulu l'indexer à 36 000 DA. « C'est inconcevable », dira M. Medjber. Il a indiqué que le fonds de commerce (les murs) a été payé il y a bien longtemps. Le service des domaines, selon toujours ses dires, indique que cette augmentation est due à la hausse dee frais des marchés. « Je ne comprends pas pourquoi demander aux propriétaires des locaux, en place depuis 17 ans, de payer la location », s'est-il indigné. En ce moment, les mandataires et l'administration sont en négociation pour trouver une solution au problème. Pour en finir, la direction du marché a donné son accord de principe de ramener le prix de la location à 25 000 DA. Les mandataires, quant à eux, refusent de céder et réclament l'évaluation du conseil d'administration qui est de 16 000 DA. Dans le cas où l'administration campe sur ses positions, M. Mejber a indiqué que « le recours à la grève est automatique ». Du côté de l'administration, les portes sont fermées, sous prétexte de l'absence du directeur. Par ailleurs, Mustapha Achour, président de l'Union nationale des marchés de gros des légumes et fruits a indiqué que cette situation laisse apparaître et de manière excessive le marché informel qui, par voie de conséquence, affecte le consommateur qui demeure la première victime. Sur ce plan, il a indiqué que les commerçants réguliers n'ont rien à voir avec la flambée vertigineuse des prix des fruits et légumes. Selon lui, la responsabilité incombe aux marchands exerçant dans l'informel et aux spéculateurs. M. Achour a indiqué que les mandataires comptent aller jusqu'au bout de leur action, malgré l'impact qu'elle peut avoir sur le consommateur, qui paie déjà un lourd tribut vu l'anarchie qui règne dans les marchés de gros. Il attribue la hausse des prix des fruits et légumes à deux raisons essentielles : le déficit de la production, lui-même résultat d'une arnaque sur les semences, et la mainmise d'une catégorie de ceux qui gèrent les marchés.