Ce sont deux jeunes filles issues d'une famille originaire de Laghouat installée à Chlef au destin commun. Messaouda dite Meriem est née le 7 Mai 1933, elle était l'aînée. Elle fait ses premiers pas dans les Scouts, elle prit le maquis, deux années après, en 1956 à l'âge de 23 ans après l'appel du FLN lors de la grève des étudiants. Elle rejoint les éléments de l'ALN dans la zone 1 de la Wilaya IV dans le Zaccar, pour se fixer au Djebel Bissa à l'automne 1956. Elle était la principale animatrice du service santé de la région avec le Dr Harmouche (Si Said) aidé du jeune Si Hassan, plus tard colonel de l'ALN. Elle tombe au champ d'honneur deux années après. Meriem a été la première femme algérienne de Chlef à rejoindre le maquis. Elle a abandonné ses études l'année où elle devait recevoir son diplôme de sage- femme. Elle a choisi la mort dans l'honneur pour l'amour de sa chère patrie. Elle fait l'objet d'une traque lorsque, en 1957 un journal français diffuse un avis de recherche ainsi que sa photo avec Si Hassan. Elle était condamnée à mort par les forces d'occupation. Sa sœur cadette Fatima dite « Lalia » est née le 6 Octobre 1935. Elle aussi n'a pu résister à l'appel du maquis À son tour, elle rejoint la Révolution, le 8 mai 1957. Lalia était différente de Meriem mais était très estimée par les djounouds qu'elle soignait et les populations des douars dont elle se sentait partie intégrante. En 1958, on lui avait caché la mort au combat de sa sœur Messaouda. Mais quand elle l'apprendra, elle dira que c'est « le chemin que nous avons choisi » Après trois ans passés au maquis, elle rejoindra son aînée dans l'au-delà, elle tombe au champ d'honneur en 1960. Elles reposent toutes deux au cimetière des Chouhadas à Chlef. (Tiré d'un témoignage de la famille)