Cela fait sept ans que l'Uniprest (Union Nationale des Investisseurs et propriétaires de relais et stations-services) et la Fnelss (Fédération Nationale des exploitants libres de stations-service) revendiquent la révision de la marge bénéficiaire des stations de service, qui est actuellement à 4% du bilan financier annuel, mais sans résultat. « Les pouvoirs publics se sont engagés pourtant à augmenter notre marge bénéficiaire avant les élections législatives. Mais jusqu'à présent, nous n'avons rien vu venir », confie hier, le président de la Fnelss, Mustapha Boudjemlel, dans une conférence de presse à la maison de la presse Tahar-Djaout. Si les pouvoirs publics ne respectent pas leurs engagements, prévient pour sa part Samir Laribi, président par intérim de l'Uniprest, les stations de services menacent de ne plus vendre du carburant. « C'est leur gagne pain qui est en jeu. Leur marge bénéficiaire n'arrive plus à couvrir les frais de leurs stations ni les charges sociales notamment, entrainées par les multiples hausses des salaires et du SNMG. Les propriétaires de ces stations sont en plus dans leur droit puisque la loi permet la révision de cette marge », explique-t-il. Le 30 avril, souligne Hamid Aït Enceur, président de l'Uniprest, est l'échéance des différents paiements, Cnas, Casnos, impôts,... que les stations-service doivent honorer les mettant dans une situation financière très difficile. « Une centaine de stations-service affirment ne plus tenir le coup et confient leur intention de déposer leurs bilans d'ici la fin de l'année et changer carrément d'activités », révèle-t-il en indiquant que 30 000 emplois sont menacés.