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Un véritable coup de pied dans la fourmilière des délinquants
1060 policiers mobilisés dans une descente à Oran
Publié dans Horizons le 13 - 04 - 2012

Première destination : la daïra de Aïn El Turk.Derrière son image de carte postale faite de plages de sable fin, se cache l'autre réalité. Celle d'une ville qui change de visage dès la tombée de la nuit. Une ville côtière malheureusement squattée par des prostituées et des homosexuels. Au nouveau quartier, la brigade des stupéfiants repère un homme suspect, la quarantaine, dans son petit kiosque. Soumis à la fouille corporelle, il hurla : « Mais je n'ai rien fait ! ». Le policier lui expliqua que c'est un examen de situation « très normal et qu'il n'a pas à avoir peur s'il n'a rien fait ou s'il ne détient rien d'interdit ». Mais en une fraction de seconde, c'est tout le quartier qui réagit, des femmes au balcon lancent des mots obscènes, des hurlements, des cris et des pleurs. La femme du suspect vocifère : « laissez-le tranquille et dégagez, il n'a rien fait, il était chez lui et on prenait le café ensemble (...) ».
Même les journalistes présents sur place ne sont pas épargnés par les insultes. Un policier nous explique que les familles des suspects agissent toujours ainsi pour déstabiliser les services de sécurité lors des descentes. Les policiers, eux, jeunes pour la plupart, continuaient leur travail avec sang froid. Kader qui nous accompagnait dans cette opération dira : « C'est vrai, ce n'est pas facile le travail de policier, mais il faut savoir gérer les situations de crise et les mentalités ». Au briefing de l'opération, le chef de SW d'Oran était ferme et avait insisté sur le sang froid en face de n'importe quelle situation et le respect du citoyen lors des interpellations pour éviter tout débordement. Rien n'a été trouvé sur le bonhomme interpellé, mais le commissaire Benabou, ne le « lâche » pas, il a senti quelque chose : son flair ne le trompe pas. En effet, conduit à la cage de l'immeuble, on pu saisir sur lui des petits morceaux de kif traité bien dissimulés dans... son slip ! Le retrait des policiers se fait progressivement du quartier pour éviter les affrontements après l'arrestation du mis en cause, qui s'est avéré, après identification, être un dealer du quartier.
LES HOMOSEXUELS SQUATTENT LES JARDINS ET LES PLAGES
On se déplaça ensuite à la plage « Saint Germain ». Un abri-pêche est tout de suite bouclé par les policiers où un jeune ne dépassant pas les 18 ans est interpellé sur place. Le lieu est aménagé en une chambre avec deux lits et une petite cuisine. La fouille a permis la trouvaille d'une importante quantité de préservatifs. Il expliqua aux policiers qu'il vendait ces « trucs » au niveau du cabaret où il travaille comme homme d'entretien : « Je lave les toilettes au cabaret et je vends des préservatifs, c'est tout ». Mais le policier lui fait remarquer qu'il a été déjà interpellé pour racolage. Le garçon qui s'avère être un rabatteur, visiblement très fragile, reconnait les faits tout de suite et éclate en pleurs en criant avec sa petite voix efféminée : « Je veux Mama (ma mère) ». Il raconte qu'il vit une situation sociale très difficile après le divorce de ses parents et la mort de son frère noyé lors d'une tentative de « harga ». Les homosexuels et les prostituées ont squatté ces lieux. Selon les témoignages des habitants, les homosexuels surgissent tous les jours à partir de 20h30. Des cris, des bagarres et des agressions ainsi que des obscénités sont enregistrés quotidiennement. Les habitants ont exprimé leur soulagement à la vue des policiers. « On espère qu'un jour on pourra retrouver le calme dans ce quartier ». Plus grave encore, nous dira un père de famille, les homosexuels sont de plus en plus nombreux et s'affichent sans crainte. « Les clients viennent avec des voitures de marques et les embarquent avec eux ». Tous les lieux sont soumis à la fouille, suscitant un grand soulagement. « On n'a jamais vu une présence policière aussi importante dans la ville, on espère que ça continuera pour éradiquer la délinquance, surtout à l'approche de la saison estivale », déclarent des habitants rencontrés sur les lieux.
Le boulevard « Charlemagne » est également passé au peigne fin. C'est un lieu connu pour être un véritable marché informel de boissons alcoolisées. il est déconseillé de s'aventurer sur ce boulevard, nous dit Kader. La vente se fait sur les trottoirs par des mineurs employés pour ce commerce qui proposent à la criée de la « bière, du vin rouge » aux automobilistes de passage. Les policiers ont déjà découvert deux caches de boissons alcoolisées dans un appartement lors d'une récente descente. Les pères de famille du quartier nous ont exprimé leur satisfaction au vu de la présence policière. « On souhaite que cette présence soit permanente pour dissuader les délinquants qui nous harcèlent et nous mènent la vie dure ; ils ont sali notre quartier ».
LA « PASSE » À 2000 DA ET PLUS LES WEEK-ENDS
On passe après au jardin Sidi El Houari qui s'est transformé en un véritable lieu de prostitution et de délinquance. Squatté par des SDF, des délinquants, voire des ivrognes, à longueur de journée, il est devenu un lieu infréquentable. Il était 22h 30 quand la patrouille de police repère un couple. La tenue « suspecte » de la jeune fille attire le policier qui l'a soumise à un examen de situation par le système PDA. En 30 secondes, la fille est identifiée : elle est âgée de 22 ans et native de Maghnia, elle est recherchée dans l'intérêt des familles. La fille, au maquillage criard, reconnait qu'elle a fugué de son domicile parental depuis deux ans et qu'elle s'adonne au plus vieux métier du monde. Elle finit par avouer qu'elle se trouvait avec le jeune homme pour négocier une « passe » à 2000 DA seulement ! », mais ce dernier nie les faits et déclare : « Non, non, je voulais juste l'orienter car elle m'a dit qu'elle ne connaissait pas les lieux ». Mais la fille insista : « Non, il m'a proposé la passe ».
Deux autres prostituées ont été interpellées aussi au quartier « Cavaignac ». Tenue osée, cheveux teintées vulgairement, la démarche lascive, probablement à la « chasse » d'éventuels clients, avant d'être surprises par la présence des policiers. Il était plus de 23h dans ce quartier connu pour être dangereux. Elles justifient leur présence par l'achat d'un CD « pour se décontracter ». Le policier découvre des cigarettes de marque Malboro dans le sac de la plus jeune. « Oui je fume, et alors ? », lui répond-elle avec un ton arrogant.
LA BANDE DE « CHEHMI » TOMBE
De même, Les éléments de la BRI ont réussi lors de cette opération, le démantèlement d'une bande qui a semé la terreur pendant des mois. Selon le commissaire Bekhti Wadie, le chef adjoint de la police judiciaire, qui chapeaute aussi la BRI, c'est suite à un renseignement sur une agression à l'arme blanche, qu'un véhicule suspect a été intercepté au niveau d'un point de contrôle. Trois jeunes étaient à bord. La fouille a permis la saisie de 4 sabres. Les jeunes étaient visiblement drogués aux psychotropes. L'auteur principal présumé demanda, amusé, aux photographes présents de le prendre en photo avec « Aami l'police ». « Il n'est pas conscient, il ne va l'être qu'après-demain et c'est là alors qu'il réalisera son acte », nous explique-t-on. Avec humanisme mais intransigeance, l'opération se poursuit toujours au fil des quartiers ciblés. Au fur et à mesure que les heures passent, les équipes de la police procèdent au contrôle de plusieurs automobilistes. Au terme de cette opération qui n'a pris fin que vers une heure du matin, un point de contrôle fixe est dressé sur la route.
214 PERSONNES RECHERCHEES DURANT LE 1ER TRIMESTRE 2012
Les éléments de la police judiciaire de la SW d'Oran ont réussi l'arrestation de 214 personnes recherchées par la justice et les services de sécurité durant le premier trimestre de l'année en cours, précise le commissaire Djamel Soltani, chef de la PJ d'Oran, dans un point de presse animé mercredi. Ces arrestations ont été effectuées lors des opérations de police, rentrant dans le cadre de la lutte contre la criminalité, et qui ont été menées durant la période allant du 1er janvier au 10 avril de l'année en cours.
La SW d'Oran a lancé 1 980 opérations, qui ont permis l'arrestation de 8 932 individus, dont 646 présentés devant la justice et 103 pour détention, consommation et commercialisation de stupéfiants, 190 pour port d'armes prohibées. Parmi les personnes interpellées, figure 63 mineurs dont la plupart impliqués dans des atteintes aux biens.


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