Conformément aux instructions de la centrale syndicale ayant trait au renouvellement des structures des fédérations avant la fin de l'année en cours, la fédération nationale du textile tiendra son congrès national ce dimanche, à Alger, en présence du secrétaire général de l'UGTA, Abdelmadjid Sidi Saïd. Ainsi, elle se mettra en règle dans la mesure où son mandat a expiré depuis plus de quatre années. En effet, le congrès de ladite fédération devrait avoir lieu en 2006, nous informe Amar Takdjout, président actuel de la fédération. Mais au regard de la situation du secteur, la fédération avait jugé utile de maintenir ses structures et de se focaliser sur le redressement de l'activité et sa redynamisation. « La priorité pour nous, à cette époque, était de régler les problèmes multiples du secteur et de veiller à sa survie par la préservation de l'outil de production. Tous nos efforts étaient et sont toujours conjugués dans ce sens», souligne-t-il avant de préciser que faire face à cette crise était loin d'être une sinécure, notamment pour le syndicat. Pris entre deux feux, ce dernier devrait faire valoir les préoccupations des travailleurs et d'un autre côté prendre en considération la faiblesse des ressources financières. « La situation de l'époque se résumait, souligne M. Takdjout, à l'arrêt de l'outil de production, au refus d'octroi des crédits, à la compression des effectifs, et à la fermeture des entreprises ». Selon M. Takdjout, en 20 années, 30 entreprises nationales de textile et cuir sur les 120 existantes ont fermé et plus de 25 000 personnes ont été licenciées. Le secteur du textile agonisait et n'avait aucun espoir pour survivre. « Ce n'est plus le cas actuellement », rassure le président de la fédération attestant que la situation s'est nettement améliorée. La preuve étant les résultats découlant des négociations enclenchées dans le cadre de la révision des conventions des branche. Les travailleurs du secteur ont bénéficié, en effet, d'une augmentation de 12% sur le salaire de base. « Ceci, souligne M. Takdjout, n'est pas le fuit du hasard mais celui des grands efforts fournis par la fédération sans oublier la contribution du secrétaire général de l'UGTA qui sans cesse, a sensibilisé les pouvoirs publics sur l'intérêt de ce secteur ». De toute manière, le bilan de la fédération sera dressé lors du congrès auquel prendront part pas moins de 180 syndicalistes. M. Takdjout indique également que l'occasion sera saisie pour tracer des perspectives pour le prochain mandat. Il est question de « continuer à sensibiliser les pouvoirs publics à s'engager davantage dans la redynamisation du secteur, à promouvoir le dialogue social et à renforcer la formation ». Dans ce cadre, la fédération propose d'initier deux types de formation. L'une destinée à la technicité du secteur, l'autre à la formation des syndicats. A la question de savoir s'il postulera pour un autre mandat, M. Takdjout a estimé que cette éventualité sera laissée à l'appréciation des congressistes.