Ce n'est pas une sinécure que d'accoucher dans une clinique privée ou à l'hôpital. Souvent, cela relève du parcours du combattant. Les parturientes se plaignent, quand l'admission au service maternité est possible, de toutes sortes de problèmes d'accueil, de prise en charge médicale et chirurgicale, de surcharge et de... séjour. Public ou privé, c'est du pareil au même. Les femmes enceintes dont l'accouchement arrive à terme, ont toujours du mal à se faire admettre dans une maternité, notamment celle relevant du secteur public. Très souvent, elles sont ballotées d'un hôpital à un autre sous prétexte que les services sont surchargés. De guerre lasse, elles se dirigent vers les cliniques privées où l'admission se fait généralement plus facilement, mais vu les numéraires à débourser, l'accès est très aisé et ce n'est qu'après que les parturientes se retrouvent dans des conditions qui ne sont pas meilleures qu'ailleurs. Dans les différents hôpitaux d'Alger et sa périphérie, les services de gynécologie accusent souvent un manque de places flagrant au point où deux à trois femmes sont placées dans le même lit et parfois à même le sol. Oui, cela a été vérifié dans plusieurs centres de santé de la capitale. Les responsables de ces services préfèrent les accueillir pour qu'elles accouchent dans un centre de santé au lieu de les renvoyer et les laisser trimbaler avec tous les risques possibles. La prise en charge de la femme enceinte une fois admise dans une maternité publique ou privée n'est pas toujours à la mesure des espérances. Bien au contraire, beaucoup de parturientes ont témoigné le calvaire qu'elles ont enduré durant leur court séjour dans la maternité. Un personnel médical et paramédical submergé par le travail, ou encore insouciant à la douleur de l'autre. Tel est le constat qui a été fait dans les différentes structures de santé et les cliniques d'accouchement d'Alger et de Tipaza. Une situation qui perdure au grand dam des accouchées et de leurs nouveau- nés. Nos reporters sont revenus avec un grand pincement au cœur en voyant toutes ces lacunes et ces insuffisances tant humaines que matérielles. Lire.