Le sang rhésus négatif est très rare. Cela induit un déficit au niveau des banques de sang dans les différents hôpitaux à l'échelle nationale. C'est ce qu'a révélé M. Kaddour Gharbi, président de la Fédération nationale des donneurs de sang. Selon lui, un manque considérable de sang de la catégorie du rhésus négatif (A-, B-, O- et AB-) est enregistré. Pour y faire face, il invite les personnes âgées entre 18 et 65 ans, en bonne santé, à faire don de leur sang au niveau des CHU ou des clino-mobiles. Dans ce contexte, il assure que chaque structure spécialisée dispose d'un médecin chargé de l'accueil et de l'examen du patient en vue de détecter s'il est apte ou non à faire don de son sang. Quant au matériel utilisé pour le prélèvement, M. Gharbi a indiqué qu'il est à usage unique. « Il est jeté suite après l'opération », a-t-il rassuré. Selon le même responsable, les donneurs de sang bénéficient d'un bilan gratuit et d'une carte de groupage. Il est important, selon M. Gharbi, de penser aux enfants thalassémiques, aux cancéreux, aux personnes âgées hospitalisées ainsi qu'aux victimes des accidents de la route. Selon lui, il ne faut pas attendre qu'un accident survienne pour faire don de son sang. « Les campagnes de sensibilisation et les actions de don de sang doivent être conduites à longueur d'année et à chaque instant », a recommandé M. Gharbi. « C'est la meilleure façon de constituer et de combler les banques de sang », a-t-il ajouté. Concernant le don de plaquettes de sang destinées aux pathologies lourdes, notre interlocuteur a signalé qu'elles nécessitent en moyenne 8 à 10 donneurs de sang. Il explique que la pochette de sang est fractionnée en globules rouges, blancs et plasma pour servir trois à quatre malades.