Le plan quinquennal 2010/2014 dont l'enveloppe vient d'être rallongée de 150 milliards de dollars à 286 milliards semble convenir aux attentes des patrons d'entreprises. Boualem Merakèche, président de la Confédération algérienne du patronat (CAP), joint hier par téléphone, indique que le procédé démontre l'engagement de l'Etat à faire bénéficier l'ensemble du tissu économique national, ce qui requiert, dit-il, une mobilisation adéquate de tous les secteurs. Pour M. Merakèche, la mise sur les rails mais surtout l'aboutissement du plan en question repose sur la concrétisation d'un ensemble de facteurs citant, à titre d'exemple, l'élaboration « d'une manière effective » d'une étude relative aux retombées du plan sur la production nationale des biens et services, et déterminer les différents partenaires permettant d'arriver à une économie forte. « La concertation avec les pouvoirs publics favorisera et conduira certainement à se rapprocher de la situation du terrain qui a été instituée par le pacte économique et social », estime encore le président de la CAP. Le même point de vue est partagé par Naït Abdelaziz, président de la Confédération nationale du patronat algérien (CNPA). « C'est le 3e grand plan qui s'inscrit dans la même vision du développement économique que nous partageons avec le gouvernement », commente-t-il. Le programme 2010/2014 qui est, d'après la CNPA, la continuité des précédents plans, permettra au pays de rattraper le retard accusé en termes de développement socioéconomique depuis l'indépendance. «Rares sont les pays qui investissent autant d'argent. Il faut donner du temps au temps et, aujourd'hui, c'est à nous de se mettre au diapason de la politique du gouvernement », dit-il. Le président de la CNPA prévoit en substance que « l'Algérie, via ses plans colossaux, deviendra dans quelques années un pays émergeant et sortira définitivement de sa léthargie économique ». Un coup d'accélérateur sera donné aux différents secteurs à travers le prochain plan quinquennal. Le ministre des Finances a affirmé récemment devant les députés que la hausse de l'enveloppe budgétaire consacrée pour le programme quinquennal (2010-2014) est décidée pour le financement de certains projets d'équipement en cours de réalisation. Le programme Eco-Bat à l'horizon 2014 prévoit l'apport d'un soutien financier et technique à la réalisation de logements énergétiquement efficaces. L'objectif du programme est entre autres l'amélioration du confort thermique dans les logements et la réduction de la consommation énergétique pour le chauffage et la climatisation, ainsi que la réduction du recours à la lumière artificielle. Pour la promotion des énergies renouvelables, un fonds pour le développement de ce secteur a été créé et sera alimenté à partir de la fiscalité pétrolière (0,5% de la redevance pétrolière).Comme suite au précédant plan quinquennal (2004-2009), d'énormes investissements dans les différents domaines pour ne citer que ceux des Travaux publics et des Ressources en eau et l'Habitat, sont prévus dans le prochain quinquennat.