Les conclusions de la commission seront rendues publiques le 16 octobre prochain. La révision de l'article 87 bis relatif aux salaires de la Fonction publique est actuellement au centre des débats entre le partenaire social et le gouvernement. Même si ce dernier semble être d'accord pour une révision de l'article, le problème se pose plutôt dans l'enveloppe budgétaire qu'il va falloir dégager. Joint hier par téléphone, M.Mohand Saïd Naït Abdelaziz, président de la Confédération nationale du patronat algérien, a confirmé d'ailleurs cette hypothèse. «L'enveloppe de 50 milliards de dinars que préconise la révision est assez conséquente et risque de provoquer un déséquilibre», nous a-t-il révélé. L'Etat, rappelle le président, a dégagé pour cela un budget de 40 milliards de dinars en confiant le reste aux entreprises publiques, or que la situation financière des entreprises publiques ne permet pas cette augmentation, selon lui. Plusieurs entreprises publiques ont procédé au licenciement des employés. Donc, les chefs d'entreprises ne peuvent pas se permettre une augmentation surprise des charges de leurs entreprises. C'est là d'ailleurs la problématique qui risque de faire traîner le dossier de la Fonction publique. Pourtant, cette enveloppe ne représente rien par rapport aux réserves de change qui dépassent les 50 milliards de dollars. M.Nait Abdelaziz, qui reconnaît clairement cette réalité, pense cependant que cette augmentation ne réglera pas d'une manière définitive le problème des salaires. Mais pour le fonctionnaire, une augmentation reste toujours utile même si elle est mince. Interrogé sur les travaux de la commission, le représentant du patronat a tenu à rassurer que les discussions se poursuivent au niveau de la commission chargée d'examiner le dossier pour parvenir à un consensus. «Nous sommes en train de travailler pour parvenir à une solution qui arrangera toutes les parties», a-t-il clairement dit. Pour lui, c'est à l'Ugta de jouer le jeu et de décider du montant de l'enveloppe à fournir. Les conclusions de la commission sur le dossier de la Fonction publique seront rendues publiques le 16 octobre prochain. Après la présentation des rapports des groupes de travail, le rendez-vous de la tripartite sera, sans doute, fixé dans les semaines suivantes. S'exprimant sur ce point, le représentant du patronat a confirmé sa tenue avant la fin de l'année en cours. A l'instar du dossier de la Fonction publique, le représentant affirme que plusieurs sujets, entre autres le code du travail, seront examinés lors de cette tripartite. Il est fort attendu, selon Naït Abdelaziz, qu'elle débouchera sur la signature du pacte économique et social.