L'ex-conseiller du PDG d'Algérie Télécom, Mohamed Ali Boukhari et l'homme d'affaires Chani Mejdoub, poursuivis pour corruption et blanchiment d'argent, ont été condamnés hier à 18 ans de prison ferme. Le verdict a été rendu par la juge du pôle judiciaire spécialisé près le tribunal de Sidi M'hamed. La peine a été assortie d'une amende de 3 millions de dinars pour chacun des accusés. Chani Mejdoub, qui dispose d'une double nationalité (algérienne et luxembourgeoise), est également poursuivi dans l'affaire de l'autoroute Est-Ouest. Le tribunal a également décidé de déposséder M. Boukhari de ses biens au Luxembourg et de saisir ses comptes bancaires conformément à la loi contre la corruption. Le tribunal spécialisé a également condamné par contumace trois cadres chinois, des dirigeants des entreprises ZTE et Huawei Algérie domiciliées à Hong Kong, à dix ans de prison ferme pour « trafic d'influence ». Des mandats d'arrêt internationaux seront lancés contre eux. Les deux sociétés chinoises ZTE Algérie et Huawei Algérie, poursuivies comme personnes morales, ont été condamnées chacune à une amende de 3 millions de dinars pour corruption et trafic d'influence. Leurs représentants étaient présents hier dans la salle d'audience lors de la prononciation du verdict. Lrs avocats des deux principaux inculpés ont décidé de faire appel de ce jugement.