Les Etats-Unis ont été visés dans la nuit de mardi à mercredi à Benghazi. Une bombe artisanale a explosé à environ 500 mètres de la mission diplomatique. Bilan : quelques dégâts matériels, aucune victime. Les Américains, qui ont déploré cet acte, demandent aux Libyens de renforcer la sécurité autour de leurs installations. Le Conseil national de transition croit deviner qui est derrière : le mouvement dit « Groupe du prisonnier Omar Abdel Rahman », le cheïkh aveugle égyptien de 73 ans fondateur des « Jamaa Islamiya ». Ce groupe, qui a revendiqué le 22 mai 2012 un attentat à la roquette contre les locaux du Comité international de la Croix rouge dans la seconde ville de Libye, aurait laissé, selon le CNT, des tracts menaçant les intérêts américains en Libye. Ounis al-Charef, le vice-ministre de l'Intérieur, pense qu'il pourrait y avoir un lien entre cet acte et l'annonce par Washington de la mort du numéro deux d'al Qaïda au Pakistan, le Libyen Abou Yahya al-Libi. « Libi a des partisans dans le pays. Ils pourraient être derrière l'attaque », dit-il. Les Etats-Unis affirment n'avoir reçu aucune revendication ou information sur les auteurs de cet acte.