Contrairement aux déclarations des uns et des autres, aucune initiative n'est encore lancée dans le sens d'un rassemblement des formations politiques de cette mouvance qui se rangeraient sous la même bannière. Car si le MSP, El Islah et Ennahdha ont réussi à concrétiser une coalition à travers l'Alliance de l'Algérie verte (AAV), deux autres partis islamistes, le Front du changement (FC) et le Front pour la justice et le développement (FJD) restent en marge de ce triumvirat. Et si Hamlaoui Akouchi, président du parti El Islah, s'est précipité d'annoncer une éventuelle ouverture de l'AAV au FC et au FJD, et si Kamel Mida, chargé de communication du MSP, a affirmé que ce principe est acquis depuis le création de l'Alliance, Benkhelaf, représentant du parti de Abdellah Djaballah (FJD) a laissé entendre que son parti n'a reçu aucune invitation officielle de la part de l'AAV pour nouer une quelconque alliance. « On ne réalise pas une union politique sur les pages de la presse », tonne-t-il, en rappelant par contre que le FC a adressé une invitation au FJD dans l'objectif de créer un groupe parlementaire commun. « En attendant, aucune réponse ne nous a été donnée de la part de l'Assemblée populaire nationale, dont le bureau n'est toujours pas installé pour des raisons qui le dépassent », indique-t-il. Même son de cloche de la part du FC. Mansour, un de ses responsables, a lui aussi confirmé que son parti n'a pas été sollicité pour rejoindre l'AAV. Ce qui va à contresens de Hamlaoui Akouchi qui a évoqué une deuxième tentative de rapprochement avec le triumvirat. Par contre, Mansour dit ne pas comprendre le refus du nouveau président de la chambre basse d'accepter une alliance entre le FC et le FJD pour constituer un groupe parlementaire alors que l'article 52 du règlement intérieur de cette institution le permet. « J'estime que cette position ne peut avoir qu'une lecture politique », observe-t-il, avant d'ajouter : « nous sommes des vagabonds dans notre APN. La loi est claire, 10 députés, quelle que soit leur appartenance politique, peuvent se regrouper dans un seul bloc parlementaire. Alors comment expliquer ce refus ».