Depuis l'annonce, vendredi, des résultats officiels, les partis islamistes multiplient les déclarations de dénonciation et crient à la fraude, aujourd'hui, mardi 15 mai, ils devront entamer, une nouvelle bataille, celle des recours, dans l'espoir de récupérer quelques sièges. Mais, ces partis sont en panne de preuves tangibles en mesure de convaincre le Conseil constitutionnel .Devant le Conseil constitutionnel, seules les preuves matérielles comptent. Et les islamistes ne semblent pas en avoir. Comme le reconnaît Hamlaoui Akouchi, président d'El Islah, l'un des trois partis de l'Alliance de l'Algérie verte (AAV). « La fraude qui s'est produite le 10 mai n'a pas besoin de preuves tangibles », a expliqué à TSA. « Et puis pensez vous que l'administration va nous fournir facilement les preuves de la fraude ? » ironise t il. Convaincu de l'existence de pratiques frauduleuses, M. Akouchi avoue toutefois être incapable d'en fournir les preuves. De son côté, le Front pour la justice et le développement (FJD) ne fonde pas de grands espoirs sur le verdict du Conseil constitutionnel. Abdellah Djaballah, qui tablait sur 65 députés, va maintenant tenter de récupérer au moins trois sièges afin de pouvoir constituer un groupe parlementaire dans la nouvelle APN. Le FJD manque lui aussi de preuves. Le numéro deux du FJD, Lakhdar Benkhelaf, ne fonde pas beaucoup d'espoirs sur ce recours. Il évoque « la disparition de plusieurs PV » et « l'existence de PV vierges présignés », un procédé déjà utilisé, selon lui, lors des législatives de 1997.