L'armée israélienne a arrêté tous les militants qui étaient à bord de la «flottille de la liberté». Netanyahu s'est dit prêt à les expulser vers leurs pays d'origine. Mais en réalité, sur les 686 passagers, 48 ont pu décrocher leur billet de délivrance après avoir été contraints à signer des «avis d'expulsion». «Ceux qui ont accepté d'être expulsés sans problème ont été conduits vers l'aéroport Ben Gourion» de Tel-Aviv, affirme sur les ondes de la radio militaire israélienne, Yossi Edelstein, un haut responsable du ministère de l'Intérieur précisant que parmi les passagers originaires de 38 pays, figurent des ressortissants «de Malaisie, d'Indonésie, du Maroc, d'Algérie, du Pakistan, du Kosovo, du Yémen et de nombreux Turcs». Concernant les passagers encore retenus sur le sol israélien (dans une prison du sud d'Israël), ils seront, dit-il, auditionnés et forcés de s'expliquer, devant la justice israélienne, sur les circonstances de l'assaut. Les autorités israéliennes ont annoncé qu'elles décideront au cas par cas. Certains seront libérés. Des poursuites judiciaires seront engagées contre d'autres. Autrement dit, ceux qui n'ont pas voulu «coopérer» avec l'armée seront forcés de prolonger leur séjour à Israël. Selon la chaîne qatari, Al Jazeera, les diplomates et hommes politiques algériens, suédois et américains ont été transférés au ministère des Affaires étrangères pour audition. Raëd Salah, chef islamique arabe israélien et dirigeant du Mouvement islamique en Israël, qui se trouvait à bord du convoi, est retenu dans un commissariat de police à Ashdod. 45 autres passagers blessés auraient été hospitalisés dans différents établissements. Face à cette situation critique, le gouvernement turc a annoncé l'envoi de trois avions médicalisés, dont deux militaires, pour rapatrier 20 de ses ressortissants blessés dans le raid meurtrier israélien. Un des avions militaires devait prendre des blessés à Haïfa, et les deux autres à Tel-Aviv. La compagnie Turkish Airlines a également trois avions en attente, prêts à venir chercher les humanitaires, selon un communiqué du gouvernement turc.