Les participants à la conférence scientifique sur l'ouvrage "Fetwa entre règles de la chariaâ et défis de mondialisation", ont insisté, jeudi à Tiaret, sur l'impératif de conformer la fetwa aux règles de la chariaâ et au principe de simplification. Les intervenants ont estimé, lors de cette rencontre organisée dans le cadre de la caravane scientifique 2012 du ministère des Affaires religieuses et du Wakfs, lancée mercredi à partir de la wilaya de Tiaret, "nécessaire, à l'ère des défis de la mondialisation, de mettre fin à l'anarchie qui caractérise la fetwa et de la rétablir dans le cadre des règles de la chariaâ qui prennent en considération la réalité des gens et de la société". Ils ont également appelé à faire de la fetwa "un élément de stabilité sociale, basé sur le respect des règles de lachariaâ et la satisfaction des besoins de la société". L'universitaire de Blida, Mohamed Benzamia, a appelé à "combattre l'extrémisme en fiqh et la fetwa isolée", faisant remarquer que la société vit "une anarchie" dans le domaine de la fetwa "à cause de la multiplication des références et des sources". L'universitaire a également mis l'accent, dans ce sens, sur la nécessité de se référer aux spécialistes, tout en affirmant que la fetwa "est une question sérieuse qui doit émaner d'hommes de culte compétents". Pour sa part, M. Ahcene Zeggour, de l'université d'Oran, a insisté sur la nécessité du mufti de "s'en tenir au principe de simplification des lois pour une meilleure réceptivité". L'universitaire d'Alger, Kamel Bouzidi, a axé son intervention sur les caractéristiques les plus importantes du mufti prenant comme modèle cheikh Ahmed Hamani qui, a-t-il dit, fut connu par sa rigueur et son courage dans la promulgation des fetwas et dans ses ripostes à ceux qui tentaient de porter atteinte à l'islam et à la nation de la même manière que son maître, cheikh Abdelhamid Ibn Badis.