Le paiement de certaines factures sur les distributeurs automatiques de billets (DAB) sera possible d'ici à la fin de l'année, a annoncé jeudi la Société d'automatisation des transactions interbancaires et de la monétique (Satim) lors d'une réunion des banquiers autour d'un projet de création d'une instance de supervision de la monétique en Algérie. "Il y a des sociétés de téléphonie et de distribution de l'eau intéressées pour faire payer leurs factures sur les DAB. Aujourd'hui, nous sommes en train de mettre à niveau l'aspect technique pour que ces distributeurs puissent accepter le paiement de factures", a déclaré à l'APS Mme Nawel Benkritly, DG de la Satim, précisant que "normalement ça doit se faire d'ici à la fin de l'année". Cette nouvelle prestation de la Satim "va permettre aux clients d'utiliser les DAB pour le paiement et non pas pour le retrait du cash", s'est-elle réjouie. Le développement de la monétique en Algérie, engagé depuis 2004 pour limiter l'utilisation du cash, a permis la délivrance jusqu'à ce jour d'un million de cartes de paiement offertes par 18 banques adhérentes, 5 millions de cartes de retrait, l'installation de 1.500 DAB auprès des banques et d'agences postales et de 4.000 TPE (terminaux de paiement électronique), selon elle. "Il y a un gros travail qui reste à faire pour convaincre les commerçants d'accepter les TPE, car ils craignent toujours que le paiement électronique soit un moyen au service du fisc pour contrôler la traçabilité de leur chiffre d'affaires", a regretté Mme Benkritly. AIEMENT ELECTRONIQUE : DES BANQUIERS VEULENT UNE INSTANCE INDEPENDANTE Des banquiers se sont accordés sur la nécessité d'installer dans les plus brefs délais une instance indépendante de supervision du système de paiement électronique en Algérie. Assurée jusque-là par la Satim, cette mission "devrait être désormais conférée à un groupement d'intérêt économique (GIE), à l'instar de ce qui ce fait de par le monde", ont recommandé ces financiers. "Aujourd'hui, avec l'accroissement du nombre d'intervenants dans la place financière et commerciale, nous avons besoin de séparer la mission purement commerciale de la monétique et celle de la supervision", a préconisé M. Trabelsi, délégué général de l'Abef (Association des banques et établissements financiers). Pour cela, "nous avons besoin de créer une instance qui n'existe pas encore chez nous, c'est à dire un GIE qui soit à but non lucratif et dont le conseil d'administration regroupera et la Banque centrale et les 21 banques publiques et privées activant en Algérie", a-t-il précisé. Le GIE escompté se chargera de "définir le mode de fonctionnement de la monétique, les règles de sécurité à mettre en place, les arbitrages et la supervision du système de paiement électronique", a détaillé M. Trabelsi.