Le président du Front national algérien, Moussa Touati, est imperturbable. Le congrès qu'il a tenu, vendredi dernier, dans la wilaya de Tipasa « ne souffre aucune irrégularité ». S'exprimant, hier lors d'une conférence de presse tenue en son siège à Alger, il a souligné ne pas reconnaître « l'interdiction » imposée à son parti par les autorités de cette wilaya « du moment que le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales nous a autorisés à tenir notre rencontre ». Pour lui, le congrès est « légitime » et « conforme » aux statuts du parti. Touati a qualifié de « rumeurs » les informations à propos du refus du département de Daho Ould Kabila de reconnaître la légitimité du congrès. Au sujet des événements survenus, jeudi, à la salle Atlas, le leader du FNA a dénoncé le comportement « d'une poignée d'individus étrangers au parti qui ont cadenassé la porte d'entrée de la salle pour tenter d'empêcher la tenue de ce congrès ». Le patron du FNA a rejeté l'argument de l'immunité parlementaire, avancé pour justifier certains comportements. Il a indiqué que l'immunité parlementaire ne doit pas être utilisée pour « transgresser les lois de la République ». Pour rappel, jeudi dernier, une centaine de personnes, se proclamant militants du FNA, ont empêché la tenue du congrès. Parmi eux, l'ex-président du groupe parlementaire du FNA, Abdelkader Dirhem et Osmani Lamine, député de Blida. Dans cette optique, Moussa Touati a annoncé que son parti ne restera pas les bras croisés face à ce qui s'est passé à la salle Atlas. Il déposera plainte auprès du Conseil constitutionnel et l'Assemblée nationale populaire afin de sanctionner les élus réfractaires. Contrairement à ceux qui avancent que le FNA a connu une véritable saignée, Touati affirme que le dernier congrès a vu la participation de pas moins de 1.200 délégués. Mieux, sur les neuf députés, deux seulement ont quitté le parti, selon lui. Il a cité Ayache Khenchali, membre du bureau national et nouveau député de Batna, et Osmani Lamine, député de Blida. Moussa Touati a indiqué que les personnes qui demandent aujourd'hui des comptes sont mal placées pour le faire, parce qu'elles-mêmes « traînent des casseroles ». Il souligne que sur les 209 membres du conseil national, 11 seulement ont réglé leurs cotisations.