C'est une première dans les annales de la santé. Hier, les experts en cancérologie se sont réunis à Djenane El-Mithak pour élaborer et valider le consensus en oncologie. Pour le ministre de la santé, Djamel Ould Abbès, qui a assisté à l'ouverture des travaux de cette conférence, le choix de la pathologie du cancer est une priorité vu son incidence qui a quasiment doublé en sept ans. Pour cela, le ministre de la Santé a insisté sur le renforcement des centres anti-cancéreux (CAC), les services et les unités d'oncologie qui seront dotés d'accélérateurs des plus récents et des plus performants. Mais le ministre reconnaît que malgré tous les efforts, ils seraient vains sans une formation, sans cohérence et sans principes directeurs dans la prise en charge préventive, de diagnostic et thérapeutique qui sont des facteurs d'équité, d'efficacité et de moindre coût. C'est pour cela que le ministre a insisté sur un personnel qualifié pour prendre en charge les malades. Concernant le volet médicament, ce dernier est un préalable concernant le soin. A cet effet, la qualité, la disponibilité et l'accessibilité aux produits pharmaceutiques sont justement les principaux objectifs de la politique nationale pharmaceutique. Concernant les différentes ruptures de médicaments stratégiques pour le traitement du cancer, le ministre les impute aux importateurs qui n'ont pas respecté le calendrier des importations. « En plus, il y a un dysfonctionnement dans la distribution », a-t-il affirmé. A ce propos, le professeur chef du service oncologie du CHU de Batna plaidera pour une distribution équitable des médicaments entre tous les CHU. Ce à quoi, le ministre répondra que « la stabilité politique d'un pays repose sur la stabilité du médicament et les soins ». Un professeur d'oncologie d'Oran proposera carrément la décentralisation de la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH). D'où l'installation prochaine d'un comité de développement des pratiques en oncologie. Son objectif est d'élaborer une feuille de route pour aboutir à des consensus en matière de prévention, de diagnostic et de traitement des cancers. Par ailleurs, le ministre a annoncé que plusieurs textes de loi datant de 2009 ainsi que les recommandations de la conférence sur la santé de février dernier et d'autres textes seront compilés et étudiés ainsi que les recommandations du consensus en oncologie, pour enfin en sortir avec la nouvelle loi sur la santé qui sera présentée au gouvernement, ensuite à l'APN pour être discutée et enrichie. Rabéa F. A RETENIR Entre 2010 et 2014, il y aura 70 appareils de radiothérapie.