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Les experts partagés sur les risques d'austérité
Baisse des prix du pétrole
Publié dans Horizons le 08 - 07 - 2012

Les uns estiment qu'à 110 dollars le baril de brut il y aura un risque temporaire. Pour d'autres, on devrait s'inquiéter pour l'avenir de l'Algérie lorsque le baril sera dans la fourchette de 80 à 100 dollars. « Je ne pense pas que cet épisode baissier durera longtemps », tempère l'expert international en énergie, Mourad Preure, patron du Cabinet Emergy. Lui, s'inquiète plutôt du risque sur la reprise de l'économie mondiale si l'Espagne puis l'Europe à son tour tomberont, « car ce fait est potentiellement possible ».
« Les prix du pétrole sont liés à la crise de l'euro, car le marché pétrolier est interconnecté au marché financier et l'Algérie dépend de sa rente pétrolière et à 110 dollars le baril, notre économie commence à battre de l'aile », précise M. Preure. C'est pourquoi pour l'Algérie, « il faut se déconnecter du marché pétrolier » car, selon cet expert, « la crise mondiale est systémique et va perdurer ». Elle a commencé, selon lui, par la crise de l'endettement en 1988, puis avec la crise asiatique de 1998. Donc, un cycle de crise intervient tous les 10 ans avec celle de 2008 qui va se raccourcir. « L'Algérie ne peut pas continuer à être un pays exportateur d'hydrocarbures parce que c'est tout à fait aléatoire », explique-t-il. M. Preure a rappelé que dans de précédentes analyses, il avait prédit que les prix du pétrole fluctueront autour d'un pivot de 100 dollars le baril.
« Nous risquons de connaître un épisode baissier par rapport aux prévisions du fait de l'aggravation de la crise économique dans le monde et des surcapacités de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep). Les pays exportateurs se sont entendus sur un niveau de 30 millions de barils par jour (mbj), en février il était à 31 mbj, en avril à 31,8 mbj, voire 32 mbj, donc, il y a un surplus de pétrole sur le marché alors que la demande est en déclin », relève-t-il. Pour sa part, Abdelmadjid Attar, expert pétrolier, ancien P-DG de Sonatrach, estime que le gouvernement exagère quand il affirme qu'un baril à 110 dollars ouvre la voie à une austérité. « L'austérité peut être instaurée quand le prix du baril est en-dessous de 80. Entre 80 et 100 dollars, il y a nettement moins d'investissements et plus de 100 dollars, nous sommes tranquilles », observe-t-il. D'ailleurs, « c'est le marché qui dicte les prix du brut et avec la crise aux Etats-Unis et en Europe, l'Algérie n'a aucune prise sur les prix », a-t-il noté. Reste la question de la gestion de la rente pétrolière. « C'est à l'Etat de la gérer. Il a le choix, soit l'investir dans de nouvelles richesses ou la consommer », signale-t-il. Pour lui, « il faudra laisser pour les générations futures une partie de cette rente ».
EN DEPIT DU DANGER, LA RENTE N'EST PAS TOTALEMENT CONSOMMEE
Mais pour l'ancien chef du Forum des chefs d'entreprise (FCE), Omar Ramdane, il est faux de dire qu'un baril à 110 dollars équilibrera le budget. « Ce chiffre doit être de 125 dollars pour équilibrer le budget de l'Etat. Tous les chiffres donnés et ce qui se dit ne veulent rien dire », tranche-t-il. Car, explique-t-il, « le prix de référence du baril de pétrole est de 37 dollars et le prix réel sur le marché est entre 110 et 120 dollars et la différence est mise dans le Fonds de régulation des réserves (FRR) dont le gouvernement puise pour équilibrer le budget et financer les dépenses publiques ». M. Ramdane remarque qu'« on affiche 286 milliards (Mds) de dollars alors qu'on dépense à peine 90 Mds de dollars par an. Finalement, il y a de l'argent qui n'est pas utilisé alors qu'on puise dans le FRR. Donc, ça n'a aucun sens, car il n'y a aucune rigueur. Nous ne pouvons jamais consommer 90 Mds de dollars par an en projets. Nous n'avons pas une administration ayant une capacité de gérer les dépenses publiques, de surcroît avec une bureaucratie paralysante, ces chiffres officiels n'obéissent à aucune logique ».
De son côté, Ali Hamani, président de l'Association des producteurs algériens de boissons (Apab), estime qu'il faudra revenir aux travaux du FCE qui a tiré la sonnette d'alarme en signalant qu'entre 2025 et 2030, l'Algérie deviendra importateur net de pétrole. « Il faudra se préparer dès maintenant pour 2025. Le danger est là, donc sans politique rigoureuse, nos enfants risquent de le payer cher », prévient-il. S'agissant des prévisions sur l'avenir du prix du pétrole, M. Attar signale qu'« il n'est pas possible de faire des prévisions avec l'Arabie Saoudite et les Etats-Unis ». Abdelhamid Kara, ancien haut cadre de la Sonatrach, qui travaille actuellement pour une compagnie pétrolière multinationale, affirme ne pas trop croire à l'irrémédiabilité de cette chute des prix, car l'Arabie Saoudite produit actuellement plus que son quota au sein de l'Opep ». Il espère, cependant, que ce pays, premier producteur, « reviendra à de meilleurs sentiments, car il n'affecte pas que les intérêts des pays petits producteurs comme l'Algérie, mais aussi les siens ».


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