Le président du Forum des présidents de club (Ligue 1 et Ligue 2) Abdelkrim Yahla n'est pas satisfait de la politique salariale menée par les clubs. Des mensualités (astronomiques) sont octroyées à chaque joueur qui peut, désormais, franchir la barre des 4 millions de dinars. Le président du Forum des présidents de club condamne cette politique salariale. « En tant que président de club et premier responsable du Forum, je ne suis pas du tout d'accord avec les salaires qu'on donne aux joueurs », dira Abdelkrim Yahla dans une déclaration à Horizons. Il est allé, en effet, jusqu'à dénoncer certains de ses pairs qui, selon lui, prônent une stratégie de rémunération largement au dessus de leurs capacités financières. « Je ne comprends pas cette politique de certains présidents de club. Il est clair qu'ils sont libres de fixer les mensualités de leurs joueurs, mais cela ne devrait pas provoquer un déséquilibre de leur budget. Nous, les clubs, ne cessons de clamer haut et fort notre malheur sur le plan financier. Nous souffrons tous, à l'exception d'un ou deux clubs, du manque d'argent. La majorité des clubs est déficitaire. C'est pour vous dire que la politique salariale menée par les clubs risque de les mener à la faillite ». Yahla se dit, en outre, « pour le plafonnement des salaires des joueurs afin de protéger un tant soit peu l'équilibre budgétaire des clubs ». Dans la foulée, le président du FPC critique l'attitude du président de l'USM Alger, Ali Haddad, dont la politique salariale aura forcé les autres clubs à tenter de s'inscrire sur la même ligne pour espérer « mettre la main » sur quelques « stars » du championnat national. « Je ne suis pas d'accord avec la politique menée par Haddad quand bien même il a la liberté de fixer les salaires de ses joueurs. C'est pour vous dire que Haddad n'est pas en train d'apporter le plus escompté au football algérien », fustige-t-il. Et pour étayer ses propos, Yahla poursuit : « Je crois que Haddad serait sur les traces de Menadi. Beaucoup d'argent mais les résultats ne suivent pas. Je rends hommage à ce titre à Abdelhakim Serrar revenu à de meilleurs sentiments. Avec un minimum de moyens, il a réussi le doublé la saison passée. Le WAT aussi. Ma politique salaire est limitée à 650.000 DA au maximum, mais j'ai réalisé une saison honorable. Avec plus de chance, j'aurais décroché une place qualificative à une compétition internationale ».