Pour la première fois depuis plusieurs mois, le dossier du nucléaire iranien ne fait pas partie des discussions d'un sommet. Le 3e Sommet de la Conférence sur l'interaction et les mesures de l'établissement de la confiance en Asie (CICA) se tient depuis hier à Istanbul, sous le thème «Interaction et Sécurité coopérative en Asie». Les 20 représentants des pays membres de l'organisation, dont les présidents iranien Mahmoud Ahmadinejad, palestinien Mahmoud Abbas, afghan Hamid Karzaï, syrien Bachar El-Assad (à titre d'invité), le Premier ministre russe Vladimir Poutine, la vice-présidente de la République vietnamienne Nguyên Thi Doan, et le Conseiller d'Etat chinois Dai Bingguo, ont abordé les questions ayant trait à la coopération pour la paix et la stabilité dans le continent Asiatique. Israël, qui a préféré dépêcher un diplomate de second ordre pour éviter d'exposer un haut responsable aux critiques, s'est imposé de par son agression contre la «flottille de la liberté» comme le sujet principal. Pour les analystes orientaux, les agissements du gouvernement de Netanyahu nuisent au processus de paix et à la stabilité de la région. Le président turc Abdullah Gül, l'hôte du sommet, a utilisé tout son poids diplomatique pour faire monter la pression sur Israël. Les discussions se poursuivront aujourd'hui. Les participants aborderont le désarmement nucléaire, l'utilisation pacifique de l'énergie atomique et les moyens d'accroître la confiance en Asie. L'Afghanistan figure dans le menu des débats. Selon Ünal Çeviköz, sous-secrétaire d'Etat turc aux Affaires étrangères, «l'Afghanistan et Gaza sont au même titre des dossiers tests pour nous». Avant l'ouverture du sommet, le président Karzaï et son homologue pakistanais, Shah Mehmood Qureshi se sont entretenus sur la coopération bilatérale pour améliorer la confiance entre leurs deux pays, confrontés à la menace des taliban. Pour la première fois depuis plusieurs mois, le dossier du nucléaire iranien ne fait pas partie des discussions d'un sommet. Les membres de la CICA ont indiqué que le programme iranien d'enrichissement de l'uranium ne sera pas évoqué lors des entretiens ministériels, en dépit des efforts des Grandes puissances d'appliquer un quatrième train de sanctions contre Téhéran. Istanbul assistera demain un autre ballet diplomatique : une réunion des ministres des Affaires étrangères de la Ligue arabe, dans le cadre du «forum de coopération turco-arabe» est prévue.