L'Institut français des relations internationales organise, mardi prochain, une réflexion sur les défis des pays du Maghreb dans l'économie mondiale. Cette rencontre-débat réunira le ghota de la finance et de l'économie puisqu'on annonce des universitaires, d'anciens ministres ou encore des directeurs de département à la Banque mondiale. Les organisateurs veulent savoirs si «les économies du Maghreb, en pleine mutation, progressivemen intégrées dans les flux d'échanges internationaux feront face de manière satisfaisante aux bouleversements de l'économie mondiale.» Diverses communications ayant trait aux réformes des économies des pays en question seront abordées par un panel de spécialistes dont Mme Khadija Mohsen-Finan, chercheur, responsable du programme Maghreb au sein de l'Ifri ainsi que M. Jacques Mistral, directeur des Etudes économiques au sein de ce même institut. Ainsi, on débattra du «Maghreb et des dimensions nouvelles de la mondialisation», «des transformations des économies du Maghreb : marchés, entreprises, financement», «des priorités de politique économique, poursuite des réformes, ouverture internationale». La «performance des économies du Maghreb, les réactions face à la crise» qui fera l'objet d'interventions de Mme Claire Brunel, du centre américain Peterson Institute for International Economics, de M. Hakim Ben Hammouda, directeur de l'Institut de formation et de coopération technique de l'OMC. Des interventions de représentants de la directrice du bureau de l'Afrique du Nord à la Commission économique des Nations unies ainsi que de l'organisme d'assurance, la COFACE, sont également à l'ordre du jour. Les pays du Maghreb ont - depuis quelques années, y compris l'Algérie - opté pour une ouverture de leur économie misant beaucoup plus sur l'apport du partenariat et de l'investissement étranger. De plus, ils sont aujourd'hui tous pour une intégration à l'économie mondiale, à travers les accords d'associations signés avec des grandes puissances économiques tels les USA et l'Europe plus particulièrement. Le Maghreb n'a cessé depuis longtemps de susciter les réflexions des spécialistes quant à son devenir et sa place dans la stratégie de développement de l'Europe. On considère, à juste titre, le Maghreb «grâce à sa position géographique, ses richesses humaines et énergétiques», comme «une région essentielle pour l'Union européenne (UE) et sa sécurité». Au-delà de la question migratoire, il y a inévitablement, entre le Maghreb et l'Europe, les «enjeux énergétiques» avait noté un rapport. On s'en cache pas, le Maghreb constitue une «composante essentielle de la future croissance économique à long terme des pays de l'Union européenne». Cela ne peut faire oublier l'inquiétude quant à la fragilité des économies maghrébines «aggravée par la crise économique mondiale». Le Fonds monétaire international (FMI) avait déjà anticipé en 2009 «une baisse de la croissance du PIB des pays du Maghreb de un point» affectant plus particulièrement les pays non pétroliers tels la Mauritanie, le Maroc et la Tunisie, due au ralentissement économique de l'UE, leur principal partenaire pour les échanges et les envois de fonds de travailleurs. Les autres comme l'Algérie et la Libye ont, en ce qui les concerne, pu accumuler «des réserves financières leur permettant de continuer à investir».