Au début des années 70, lorsque, dans le cadre d'une trilatérale réunissant les pays riches, les firmes internationales et les idéologues de la libéralisation fut lancée une réflexion qui devait identifier et créer les conditions de la mise en place de la mondialisation, ou plutôt de l'imposition de la mondialisation, les banquiers estimaient qu'ils devaient "gouverner" le monde par le biais de la finance. Certainement qu'ils ont gouverné, en partie du moins, qu'ils ont contribué à relancer les machines économiques des pays développés par la relance du crédit à la consommation et que, même maintenant, suite à une crise financière internationale que les banquiers ont eux-mêmes créée, il est compté une fois encore sur les crédit à la consommation pour relancer l'économie mondiale. Il est vrai que sans la relance de la consommation, justement par la disponibilité des crédits, il ne peut y avoir de relance de l'économie mondiale et fatalement, de l'économie des pays en développement par le biais des IDE. Quant aux pays en développement, ou plutôt pour ce qui concerne notre pays plus particulièrement, la politique des crédits à la consommation ne relance pas notre économie puisque celle-ci vit des importations, et le constat est évident qu'il y a plus d'animation du côté des containers au port que dans les entreprises de production. Notre pays est estimé et respecté pour sa capacité à être un bon client du fait de la conjonction entre les ressources abondantes en provenance de la vente des hydrocarbures et la faiblesse de nos entreprises de production. Que va prévoir maintenant le nouveau plan d'action qu'élaborera le nouveau gouvernement qui sera constitué bientôt ? Certainement, et cela avait été annoncé lors de la campagne électorale, que les projets structurants ne seront pas abandonnés et reprendront même si non avec plus ou du moins avec autant de consistance, mais l'enjeu fondamental serait celui de diminuer notre dépendance des importations. C'est bien le plus grand défi qui devrait être relevé. N.B