« Mémoire d'un combattant », est le titre d'un livre parmi d'autres qui vient d'être publié. Il renferme des témoignages des acteurs, maquisards, de la wilaya III historique. Le livre a été présenté, hier, au centre culturel des moudjahidine, par l'association Machâal Echahid, en commémoration de la mort, il y a tout juste un an, du moudjahid Mohamed Amokrane Aït Mahdi. La présentation est faite par l'écrivain et journaliste, Mustapha Aït Mouhoub, co-auteur de « Mémoires d'un combattant ». Il fera savoir que le livre a été mis sur chantier en 2005 par des acteurs de la wilaya III qui voulaient porter sur papier ce qu'ils ont vécu sur le terrain. L'ouvrage qui se veut, dit-il, une modeste contribution à l'écriture de l'histoire de la wilaya III, ne manque pas de témoignages fournis par d'anciens combattants à l'image de Hocine Allouache, Sadek Ferani, lieutenant de l'ALN dans l'Akfadou, Brahim Berkani, rescapé de la Bleuite, et le défunt Mohamed Mokrane Ait Mahdi. L'œuvre relate quatre principaux événements de l'époque : la désertion de l'armée française en 1957, l'arrivée en Tunisie au mois de mars de l'année 1958, la rencontre avec le colonel Amirouche dans l'Akfadou et la constitution des officiers libres en 1959. Ce dernier fait, « méconnu chez beaucoup d'historiens », précise-t-on, était dans l'objectif de remettre de l'ordre dans la Kabylie, meurtrie. Les auteurs soulignent que les combattants de la wilaya III avaient opté pour la poursuite de la lutte armée « en dépit de la main tendue du général De Gaulle qui a proposé la Paix des braves ». Intervenant au débat qui a suivi la présentation, l'ancien combattant, Hocine Allouache, a relaté, dans les détails, quelques faits marquants et l'organisation hiérarchique de la wilaya III. Le moudjahid Allouache dira avoir assuré la sécurité des colonels Bouguera et Si El Haouès dans leurs déplacements. Pour lui, « l'annonce de la mort de Amirouche ne nous a pas découragé, bien au contraire, cela nous a motivé à poursuivre le combat ».