La marche des gardes communaux de Blida vers Alger a été bloquée jeudi sur l'autoroute Blida-Alger au niveau de Boufarik par un impressionnant dispositif de forces de sécurité. Ils étaient 15.000 gardes communaux, selon leur coordinateur, Hakim Chouaib, 3.000, selon les estimations des forces de sécurité à avoir entamé leur procession qui devait les mener devant le siège de la présidence de la République. Après une marche harassante de 14 km, les gardes communaux ont été stoppés par un important dispositif sécuritaire mis en place par le groupement de la gendarmerie de la wilaya de Blida pour les empêcher d'avancer plus loin. C'est juste à l'entrée de la ville de Boufarik qu'ils ont été contraints de s'arrêter. Cette marche a provoqué d'immenses bouchons de circulation dans les deux sens de l'autoroute ainsi qu'au niveau des villes de Blida, Boufarik, Béni Mered et jusqu'à Tessala Merdja. Deux heures plus tard, des négociations ont eu lieu entre les représentants des protestataires et le responsable de la gendarmerie. Finalement, après l'échec de leur tentative de rejoindre la capitale, ils ont installé un campement au niveau d'un champ mitoyen au marché de gros de Boufarik, où ils promettent de passer le mois sacré du ramadhan, dans le cas où leurs revendications ne seraient pas satisfaites. Nous avons demandé aux gardes communaux de quitter l'autoroute et d'occuper ce terrain. Nous allons camper ici », précise Aliouat Lahlou, membre de la coordination des gardes communaux. Hier, dans ce champ de blé, les gardes communaux ont passé leur première nuit à la belle étoile. « Nous demandons à voir le président de la République, car le ministre de l'Intérieur n'a rien fait pour nous. C'est pour cette raison que nous continuons à réclamer nos droits. Même si la majorité d'entre nous a un niveau d'instruction faible, ce n'est pas une raison pour qu'elle soit classée à la catégorie 6 comme agent administratif », précise M. Lahlou. Les gardes communaux revendiquent la révision de leur grille des salaires et de la prime de la retraite anticipée, avec les indemnités (matérielles et morales) dans le cas de dissolution de leur corps. Ils demandent aussi des dédommagements pour les heures supplémentaires avec effet rétroactif à partir de la date de leur installation, en plus des droits aux logements et aux soins, à l'instar des autres corps de sécurité.