Les gardes communaux occupent toujours le champ qui se trouve juste à la limite de l'autoroute située au niveau de la localité de Guerouaou et la ville de Boufarik, après avoir été empêchés jeudi, de poursuivre leur marche vers Alger. Certains, d'entre eux, ont regagné leur domicile juste pour voir leur petite famille et revenir, d'autres par contre, refusent de quitter les lieux et campent le jour, sous les arbres qui limitent le champ de chaume en attendant la fraîcheur du soir pour se regrouper et partager un f'tour « froid » fait de fromage, de lait et de boîtes de conserves. « On est habitué à ce genre de situation. Ce repas on le prend quotidiennement quand on est en mission », souligne Aliouat Lahlou, un des coordinateurs de ce regroupement et chef de détachement des gardes communaux de la wilaya de Bouira. Selon lui, plusieurs gardes communaux sont arrivés depuis vendredi dernier, de plusieurs wilayas pour renforcer les rangs des protestataires. « Nous comptons relancer notre marche vers la capitale demain (aujourd'hui) ou après demain. Nous attendons l'arrivée d'autres éléments », précise-t-il, et d'observer que les gardes communaux n'ont d'autres choix que de continuer leur action « légitime pour demander leurs droits bafoués depuis 1996 ». Sur les lieux, à quelques centaines de mètres du campement un groupement anti-émeute de la gendarmerie a été mobilisé prêt a intervenir à la moindre tentative de marche des gardes communaux.Ces derniers revendiquent entre autres, une retraite anticipée avec des indemnités (matérielles et morales) en cas de dissolution de leur corps. Ils réclament, en outre, des primes de rendement et de risque avec effet rétroactif et une réassurance 24h/24h, à partir de la date de leur installation.