Une délégation des réfugiés syriens en Algérie, a été reçue par Maître Farouk Ksentini, président de la Commission nationale consultative pour la promotion et la protection des droits de l'homme (CNCPPDH). Les représentants ont sollicité le responsable algérien pour geler toute mesure d'expulsion des Syriens en situation illégale. Maître Ksentini a affirmé hier dans une déclaration à Horizons, qu'il avait reçu les représentants des réfugiés « à titre humanitaire ». Ces derniers lui ont rapporté leur crainte d'être refoulés vers leur pays après l'expiration de leur carte de séjour. « Ils ont fui la guerre et ils ont peur pour leur vie », souligne le président de la CNCPPDH. Me Ksentini a précisé qu'il a transmis un rapport aux autorités publiques algériennes sur la nécessité absolue et urgente de prendre en charge et secourir ces réfugiés par notamment le biais du Croissant-Rouge algérien « à titre humanitaire vu la détérioration de leurs conditions de vie ». Selon une source de la Sûreté de wilaya d'Alger plusieurs Syriens qui sont rentrés en Algérie au mois de février se trouvent en situation illégale après l'expiration de leurs cartes de séjour, validées pour 3 mois seulement. Ces Syriens sont rentrés légalement en Algérie, pour la plupart par voie aérienne. Plusieurs d'entre eux ont été interpellés par les services de sécurité pour identification. En outre, des femmes ont été interpellées pour mendicité. Selon Me Ksentini, le représentant des réfugiés syriens en Algérie lui a affirmé que le nombre de refugiés est de 25.000. La direction de la police des frontières (PAF) a enregistré, quant elle, la rentrée de 11.400 Syriens du 1er janvier au 13 juin. Durant cette période la PAF a totalisé 9.397 Syriens qui ont quitté le territoire national, parmi eux, des résidents, des touristes et des hommes d'affaires.