Selon les prévisions de l'UGCAA (Union Général des Commerçants et Artisans Algériens), se basant sur les indications du dernier rapport de la Banque mondiale, les prix des produits alimentaires en Algérie connaitront une flambée à la fin 2012. Cette hausse est due, explique Hadj Tahar Boulenour, porte-parole de l'UGCAA, à la baisse de la production dans certains pays. « Cette hausse des cours des produits alimentaires sur les marchés mondiaux aura des conséquence sur notre marché interne notre pays étant importateur de plus de 50% de ses produits alimentaires », indique M. Boulenouar. Selon l'UGCAA nos produits connaitront une augmentation de 20%. Des prévisions que ne partagent pas tout à fait Abdelmalek Seraï, expert international en économie, qui affirme que l'annonce de la hausse des prix des produits alimentaires au niveau mondial est de la pure spéculation. « C'est de la propagande de la part des pays producteurs, destinée à pousser les pays consommateurs à s'approvisionner en ces produits avant ladite hausse, ce qui créera une forte demande et donc une inflation des prix. En outre, vu que la comptabilisation de la production mondiale n'est pas encore terminée, il est impossible pour le moment de dire s'il y aura augmentation ou pas », affirme-t-il. Toutefois, il n'écarte pas totalement une éventuelle augmentation sur le marché mondial des prix, mais pas à cause de la réduction de la production par certains pays producteurs. Cette hausse, selon lui, dépendra de la demande des pays consommateurs. Ainsi, dans le cas de l'OAIC (Office algérien interprofessionnel des céréales), considéré comme l'un des plus importants offices importateurs dans le monde », les prix des céréales augmentent à chaque fois qu'il s'apprête à en acheter », fait-il savoir. N'empêche, qu'au niveau local, une hausse des prix alimentaires de 15% est prévue juste après la fête de l'Aïd, à partir du mois de septembre. « C'est ce qu'ont déclaré les importateurs algériens, il y a quelques jours. Ces derniers justifient cette hausse en se référant à l'augmentation des prix sur le marché mondial, entretenant ainsi la propagande des pays producteurs », dit-il en appelant les institutions concernées, le ministère du commerce et l'Office de la concurrence, à vérifier les déclarations des importateurs ainsi que leurs facturations et leurs marges bénéficiaires. Quant à l'éventuelle augmentation des prix sur le marché mondial, conclut-il, l'Algérie n'aura pas à s'en inquiéter puisqu'elle a des stocks en produits alimentaires pour une durée de six mois au moins. « Mais il est clair que l'idéal est de renforcer encore plus le secteur agricole qui commence, d'ailleurs, à donner des fruits afin que notre pays soit partiellement protégée des aléas des prix des produits alimentaire sur le marché mondial », rappelle-t-il.