Les traditions du mariage en Algérie diffèrent d'une région à une autre. Bon nombre de superstitions et de petits faits et gestes existent faisant toute la particularité de ce dernier. Que le mariage soit arrangé ou le fruit d'un amour, les familles algériennes ne faillissent jamais au « protocole », et les traditions algériennes ne laissent rien au hasard. Promis à être unis par le mariage de leurs enfants, les parents cherchent à se connaître mais leurs rencontres sont comme codifiées par une sorte « d'obligation sociale ». Celle-ci est appelée « M'hiba », un mot du dialecte algérien qui désigne le présent de la belle famille à leur future belle fille, durant la période de fiançailles. Plus longue est cette période et plus nombreux sont les présents. En effet, la tradition veut que la famille de la mariée reçoive des cadeaux de la part des membres de la belle famille à toutes les occasions et les fêtes religieuses. « A Djelfa, la belle famille est invitée la nuit du 14 au 15 du mois de Ramadhan pour l'Iftar », nous apprend Hadjer. Dans un paquet bien décoré on offre parfum, khôl, henné, tissu et bijoux pour la jeune mariée. Très souvent, cette mission est confiée à la belle-mère et la plus âgée des belles-sœurs. Ces dernières sont reçues comme des princesses et la meilleure table est dressée en leur honneur. « Dans plusieurs régions, la mariée s'occupe de la préparation du repas et des gâteaux... une manière d'exhiber son talent dans le domaine culinaire et son savoir-faire devant la belle-mère », explique Amina de M'sila. La soirée finie, et avant le départ des invités on les asperge d'eau de rose et de fleur de jasmin.