Le mouvement El Islah tiendra son université d'été les 21, 22 et 23 août 2012, à Boumerdés avec, à l'ordre du jour, les élections locales, prévues l'automne prochain. C'est ce qu'a fait savoir, hier, son SG, Hamlaoui Akkouchi, lors d'une conférence de presse animée au siège national du parti, à Alger. « Le gros des travaux de l'université du mouvement sera consacré aux prochaines élections locales. La manière avec laquelle on se présentera- si tel est le cas bien sûr- sera également définie, car, comme tout le monde le sait, notre parti est allié avec deux autres formations dans le cadre de l'Alliance de l'Algérie verte que nous comptons d'ailleurs élargir à d'autres partis », a indiqué le conférencier. M. Akkouchi, a réitéré en effet, son appel aux formations de la même obédience pour joindre l'AAV, précisément aux partis FJD d'Abdellah Djaballah et FC de Abdelmadjid Menasra. « Nous tendons élargir notre alliance à d'autres formations. Nous voulons prendre part aux élections locales avec des listes communes, avec des partis de la même tendance. Les portes d'adhésion sont ouvertes ». Pour le mouvement Islah qui est membre du triumvirat qui constitue l'AAV, aux côtés du MSP et d'Ennahda, l'objectif d'une telle proposition est de faire face d'une manière commune aux pratiques de fraudes, et d'asseoir une représentation légitime du peuple au plan local. Au sujet des législatives du 10 mai dernier, le conférencier a affiché son rejet du rapport de l'UE sur les législatives du 10 mai 2012, qui a attesté, rappelons-le, du bon déroulement des élections. Pour lui, « le rapport n'a cité aucun mot lié à la fraude, alors que tout le monde sait comment les élections se déroulent chez nous ». Sur un autre registre, l'orateur s'est attardé sur les produits laitiers et agroalimentaires avariés qui ont été retrouvés récemment dans le couffin du Ramadan des nécessiteux dans plusieurs wilayas. Il ajoute, comme autre exemple le laxisme des responsables, l'effondrement, jeudi dernier à l'aube, d'une partie d'un immeuble à Belouizdad, et le décès d'un jeune de 14 ans, lors des affrontements entre gangs dans le même quartier. En somme, Hamlaoui Akkouchi déplore une léthargie « profonde » des autorités et une violence « inquiétante » dans la société.