L'apparition de nouveaux partis, depuis quelques mois, ne semble pas du goût du PT qui voit en la procédure « une pollution de la scène politique nationale ». L'expression émane de la SG du PT, Louisa Hanoune, qui a présidé, hier, la réunion des cadres de son parti de la wilaya d'Alger, consacrée à l'évaluation des derniers développements de l'actualité nationale, régionale et internationale. Le projet de création d'un parti est synonyme, indique Mme Hanoune, d'une vision et d'un programme à même d'apporter un plus pour la scène politique ou combler un vide y existant. Aussi, elle ne voit pas l'utilité de donner des agréments à de nouvelles formations allant jusqu'à dire explicitement : « Ces nouveaux partis sont des ONG ou autres clubs privés. Ils n'ont ni projet ni programme politique ». Sur sa lancée, elle évoque sans le citer nommément, le parti en cours de constitution, le TAJ de l'ex-ministre des Travaux publics, Amar Ghoul. « Il y a des partis qui indiquent qu'ils ne sont pas idéologiques, mais en réalité ils le sont ». Allusion faite, sans doute aucun, à M. Ghoul qui a précisé à la conférence préparatoire du congrès de son parti, tenue la semaine dernière à Alger, que son parti n'a pas de tendance idéologique. Et pour ne rien arranger, Mme Hanoune estime que les médias, pour des raisons bien connues, ont déjà affiché leur soutien à ce nouveau parti. Par ailleurs, le PT ne semble pas trop emballé sur les prochaines élections locales, « contrairement aux autres partis qui s'y sont plus concentrés, oubliant des questions de grande importance, et pour les citoyens et pour la Nation », a indiqué Louisa Hanoune. Elle note, à ce propos, le sentiment d'insécurité qui s'installe dans les grandes villes notamment, la détention des diplomates algériens au Mali, l'affaire opposant le général à la retraite, Khaled Nezzar, à la justice Suisse, et la saison estivale caniculaire qualifiée d'« infernale » vécue cet été. Sur ce point précis, elle dira que « l'Etat doit remercier le peuple pour sa patience affichée durant cette période, car des éléments auraient pu être exploités par des parties occultes pour semer des troubles ».