Photo : Makine F. Dans le cadre de son plan d'action, la centrale syndicale compte installer prochainement un groupe de travail afin d'étudier les décisions prises dans le cadre de la loi de finances complémentaire (LFC) pour l'exercice 2009, plus précisément le point relatif à l'accès au crédit à la consommation. Même si l'UGTA ne s'est pas fait attendre pour afficher sa satisfaction quant aux mesures contenues dans la loi en question, il n'en demeure pas moins qu'elle estime nécessaire la révision de la décision relative à la suppression du crédit à la consommation. Aussi la centrale syndicale souhaite reconduire le crédit à la consommation à condition qu'il soit favorable à la promotion de la production nationale. Constitué d'experts en économie, le groupe de travail, une fois installé, sera chargé, explique M. Abdelakeder Malki, secrétaire national chargé de l'information au sein de l'UGTA, d'émettre des propositions à soumettre au gouvernement pour l'inciter à renouveler cette formule de crédit qui, faut-il le souligner, était à la rescousse des petites bourses. Selon M. Malki, la condition sine qua non est de faire bénéficier les entreprises publiques de cette mesure et les encourager à booster leur production et d'un autre côté inciter les citoyens à consommer «made in Algeria». Selon M. Malki, si le crédit à la consommation est de nouveau remis sur le marché financier, cela exhortera également les firmes étrangères installées en Algérie à produire localement et par voie de conséquence créer de nouveaux postes d'emploi. Ce qui va réduire, inéluctablement, la facture des importations. Notons que le volume des importations a atteint durant les sept premiers mois de l'année en cours 23,246 milliards de dollars, soit une augmentation de 3,24% pour la même période de l'exercice 2008. Le souhait de l'UGTA est d'augmenter également le volume des exportations, ce qui va influer positivement sur les conditions socioprofessionnelles des travailleurs. A ce sujet, M. Malki a rappelé que la centrale syndicale prépare actuellement un budget familial type. Un groupe de spécialistes en la matière s'attelle à le peaufiner pour qu'une fois achevé, il sera présenté au gouvernement lors de la prochaine tripartite qui devra avoir lieu avant la fin de l'année en cours. « Le groupe de travail est en phase d'évaluation des prix à travers les quatre coins du pays pour situer le pouvoir d'achat des Algériens », a précisé le même syndicaliste, indiquant que le point nodal autour duquel sera axée la prochaine tripartite est la révision du salaire national minimum garanti (SNMG). Pour ce qui est des statuts particuliers des travailleurs de la fonction publique, le chargé du dossier au sein de l'UGTA, M. Djabar a fait savoir que 29 sont déjà fin prêts.