A l'appel de leurs trois syndicats, dont l'UGTA et l'Union nationale des chauffeurs de taxi (Unact), des centaines de chauffeurs de taxi de la ville des ponts, assurant le service urbain, ont observé, hier, une journée de grève pour protester contre leurs conditions de travail. Bien qu'ils soient très critiqués ces derniers temps par les usagers en raison des hausses intempestives des tarifs, les protestataires réclament une augmentation qui soit, cette fois-ci, autorisée et réglementée par les services de la direction des transports de la wilaya, et ce, aussi bien pour le prix de la course que pour celui de la place dans les taxis collectifs. Les désagréments causés par les différents chantiers à travers la ville expliqueraient, selon eux, cette réaction. En effet, dans leur communiqué, ils expliquent que les tarifs pratiqués actuellement ne couvrent pas leurs frais. « Les bouchons constatés dans différents carrefours du centre ville nous obligent à augmenter de 10 DA la tarification actuelle, qui est de 20 DA pour les lignes entre le centre ville et les quartiers ouest. Nous ne pouvons plus accepter un tel traitement. Nos clients doivent comprendre que nous mettons deux ou trois fois plus de temps que d'habitude à cause des encombrements », explique un membre de l'Unact, joint par téléphone. Au menu des revendications, le manque de stations et de points d'arrêt, ce qui rend difficile leur métier, selon les concernés. Conséquence : des centaines de leurs collègues se sont vu retirer leur permis de conduire pour s'être arrêtés à certains lieux et ce, à la demande du client. Autre souci : la prolifération des taxis clandestins dans les quatre coins de la ville. Cette action, même symbolique, n'a pas été suivie par la majeure partie des 7 000 taxi recensés à travers la wilaya. Le secrétaire local du SNTT (Syndicat national des taxis de transport), Younès Bendilmi, a, dans un point de presse, indiqué que toutes les revendications seront portées au wali. Si aucune solution n'est trouvée d'ici là, M. Bendilmi prévient qu'une autre grève de trois jours sera observée. Cette dernière pourrait être suivie d'une autre grève ouverte. Ces derniers mois, plusieurs lignes ont connu des augmentations anarchiques des tarifs, particulièrement à la nouvelle ville Ali Mendjeli et les commune du Khroub, Hama Bouziane et Didouche Mourad.