Les chefs d'Etat et de Gouvernement du dialogue 5+5, dont le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, qui a été désigné par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, pour diriger la délégation algérienne, restent déterminés à trouver une solution « rapide » à la crise malienne. Une solution qui puisse conserver l'intégrité territoriale, l'unité nationale et la souveraineté de ce pays du Sahel. C'est ce qu'indique la déclaration finale du sommet de haut niveau de ce forum informel, qui appelle à une coopération politique « significative » avec Bamako dont la situation d'instabilité et d'insécurité, en particulier dans le Nord, est « préoccupante ». Selon Mourad Medelci, « l'Algérie ne ménagera aucun effort pour mobiliser toutes les énergies pour la paix dans la région ». Comme attendu, les 10 pays du pourtour méditerranéen saluent « l'action du Conseil de sécurité et apportent leur soutien à la Cédéao et l'Union africaine dans leurs efforts pour une solution globale » à cette crise. En outre, ils ont exprimé leur « soutien » à la stratégie régionale développée par les pays de la région du Sahel qui visent « à construire une région sûre et développée, basée sur les principes d'appropriation, par les pays susmentionnés, de leur sécurité régionale et de leur responsabilité individuelle et collective dans la lutte contre le terrorisme ainsi que des partenariats actifs engagés par les acteurs principaux au sein de stratégies élargies dans cette région » et réaffirmé la nécessité de combattre le terrorisme et le crime organisé transnational qui mettent en péril la sécurité et la stabilité de la région. La crise syrienne n'a pas été omise. Les participants à ce sommet ont condamné la « violence, d'où qu'elle vienne ». Tout en appelant toutes les parties impliquées à y mettre fin « immédiatement », ils ont apporté leur « plein soutien » à Lakhdar Ibrahimi, l'envoyé spécial des Nations unies et de la Ligue arabe. Malgré ces deux grosses crises et les bouleversements provoqués par les « printemps arabes », l'économie a eu sa place. Les responsables des deux rives se sont entendus, à l'issue de sereines et de franches discussions, pour agir « de pair » afin de développer la rive Sud et de stimuler la « croissance au Nord ». Le groupe a décidé également de renforcer le dossier relatif à la sécurité alimentaire, de consolider la coopération en matière de transport, d'environnement et de formation dans tous les domaines. Djamel B. L'importance de soutenir le développement des PME en Méditerranée soulignée Le sommet de haut niveau du dialogue 5+5 des pays du pourtour méditerranéen a souligné, hier, à La Valette l'importance de soutenir le développement des petites et moyennes entreprises comme moyen de croissance économique et de création d'emplois. Les chefs d'Etat et de gouvernement du dialogue 5+5 des pays de l'Union du Maghreb arabe (Algérie, Tunisie, Maroc, Libye, Mauritanie) et leurs partenaires de l'Union européenne (France, Espagne, Italie, Portugal, Malte), se sont félicités, dans leur déclaration finale, de la création d'un mécanisme financier grâce au Fonds de partenariat méditerranéen pour assister les PME dans la région. Le groupe 5+5 a exprimé également son soutien pour les efforts « continus » des acteurs publics et privés visant à accroître la coopération économique, la création d'entreprises communes, et les transferts de technologie entre les pays de la région. Les chefs d'Etat et de gouvernement ont réitéré aussi le besoin d'accélérer la mise en œuvre des mesures de facilitation du commerce et de promouvoir l'investissement dans des infrastructures physiques majeures qui contribue à promouvoir le commerce et l'investissement entre les pays de la région. Les 5+5 engagés à combattre la migration irrégulière Les chefs d'Etat et de gouvernement du sommet du dialogue 5+5 des pays du pourtour méditerranéen ont exprimé, hier, à Malte, dans leur déclaration finale, leur engagement à combattre la migration irrégulière et renforcer la lutte contre la contrebande et le trafic des êtres humains. Les pays membres du dialogue 5+5 (Algérie, Tunisie, Maroc, Libye et Mauritanie ainsi que la France, l'Espagne, l'Italie, le Portugal et Malte) ont indiqué qu'ils restaient « collectivement engagés » à l'exploration de moyens pratiques et efficaces qui renforceraient les capacités institutionnelles, humaines et techniques afin de prévenir et combattre la migration irrégulière et renforcer la lutte contre la contrebande et le trafic des êtres humains. Ils ont souligné aussi la nécessité de faciliter l'intégration des migrants qui se sont établis légalement dans les pays d'accueil en termes de stabilité et de compréhension mutuelle, appelant au développement de mécanismes qui visent à soutenir la réintégration des migrants légaux dans leurs pays d'origine. Les pays du groupe 5+5 ont reconnu que la facilitation des transferts d'argent des migrants, à travers la réduction possible des coûts de transfert, contribuera au développement de leurs pays d'origine y compris le développement des PME.