Ils sont crédités de 48% des intentions de vote chacun dans les sondages. Selon les analystes, cette élection, l'une des élections des plus serrées depuis plus d'un siècle aux Etats-Unis se jouera dans les neuf Etats indécis (Nevada, Colorado, Iowa, Wisconsin, Ohio, New Hampshire, Virginie, Caroline du Nord, et Floride). La raison ? Le système électoral américain qui impose au candidat de recueillir les votes d'au moins 270 grands électeurs sur 538 pour l'emporter. Comme les Etats du Sud et des Grandes Plaines du Midwest votent depuis 2000 républicain et ceux du Nord-est et de la côte ouest, démocrate, il est évident que les 9 « Etats pivots » qui ont respectivement 6, 9, 6, 10, 18, 4, 13, 15 et 19 grands électeurs, fassent la différence. Même s'ils ne représentent que 22% de la population ! L'Amérique recourra-t-elle, comme il y a douze ans, au recomptage des bulletins de vote comme elle l'a fait pour Al Gore et George W. Bush en Floride ? En attendant mardi, les deux candidats qui ont été perturbés par l'ouragan Sandy, s'offrent un marathon dans ces Etats. Le président sortant, qui s'est rendu dans quatre Etats, samedi, sera dans sept autres d'ici demain, dont le New Hampshire, la Floride, le Wisconsin et l'Ohio. « Si le prix de la paix à Washington est de conclure des marchés qui coupent l'aide financière aux étudiants, suppriment le financement du planning familial, je ne suivrai pas ce chemin », dit-il un peu partout avant de rappeler que le taux de chômage est tombé en septembre à 7,8%, son niveau le plus bas depuis son investiture. « Notre combat continue, il nous faut encore progresser », dit-il. Romney, qui se veut conciliant et « au-dessus des partis », a fait, samedi, l'Iowa, le New Hampshire et le Colorado. Il devrait faire autant que son rival d'ici mardi. « Si le président est réélu, vous assisterez à quatre années supplémentaires d'impasse », affirme le candidat multimillionnaire. Le monde, qui suit cette élection avec intérêt, se demande qui gouvernera l'Amérique et un peu le reste du monde. Obama, le président qui a eu le prix Nobel de la paix a fait, certes, des discours intéressants. Sans plus. Sa politique étrangère s'est inscrite dans la continuité de celle de George W. Bush. Même s'il a repris, à la différence de son prédécesseur, les consultations avec ses alliés. Pis, il a innové avec ses missions de drones un peu partout. Certains observateurs lui prêtent depuis la Libye où il a mené une guerre aux Kadhafistes sans « mettre un pied par terre », l'intention d'ouvrir la voie aux futures interventions US à l'étranger. Avec Romney comme président, les choses pourraient être pires. Sur son site de campagne, il s'engage à régler le sort des « régimes ineptes ou brutaux » en Afrique qui attendait d'Obama qu'il soit un « président africain ». Dans sa conception de la lutte contre le terrorisme, la communauté musulmane américaine pourrait faire les frais. Sur le conflit israélo-palestinien, il n'existe aucune différence entre les deux candidats.