« Le comble, c'est que les commissions communales de surveillance des élections n'ont pas été installées, comme si notre administration manquait d'expérience en termes d'organisation de scrutin », précise-t-il, lors d'une conférence de presse à Alger. Autre grief : M. Belaïd a fait remarquer que les noms des militaires n'ont pas encore été rayés des listes électorales, rappelant que les corps constitués doivent voter dans leurs communes respectives et non pas par procuration. Le SG du Front El moustakbal a tiré à boulets rouges sur l'administration qui a manqué, selon lui, à son rôle, en « privilégiant » certaines formations politiques en termes de dossiers de candidature, signalant dans ce sillage le dépôt de dossiers, après expiration du délai légal. Ce qui signifie, pour lui, « que les dépassements sont toujours de mise et la crainte est entière en ce qui concerne la transparence de ce double scrutin du 29 novembre ». Ce qui l'amène à évoquer les prérogatives des APC. Sentence : « La commune a été vidée de sa substance », lâche-t-il. En réalité, signale-t-il, le président de la commune n'a aucune autorité, étant donné que c'est le chef de daïra qui décide de son sort. Cela dit, plaide-t-il, le président de l'Assemblée communale doit retrouver ses prérogatives, afin de pouvoir être à l'écoute des citoyens. En termes de propositions, le conférencier a suggéré de cautionner des candidats qui sont à la hauteur des défis locaux et non ceux « qui s'inclinent devant toute décision même abusive ». Selon lui, les élus deviennent des administrateurs après les élections, d'autant que le P/APC ne peut rien proposer aux citoyens, dont les principales préoccupations sont le logement et le travail. A cet effet, il a promis d'initier des séminaires au plan local en présence des élus et des experts pour débattre des problèmes locaux. Une façon d'insuffler la vie à la commune. Il faudrait, selon lui, donner de l'autorité et une liberté de gestion à la commune et lui permettre d'avoir ses propres projets pour lesquels elle peut associer le secteur privé. En ce qui concerne la réaction de l'ex-ministre de la Défense français, Abdelaziz Belaïd l'a qualifié « d'immoral ».