Noureddine Moussa s'est montré très ferme à l'égard des locataires des logements gérés par les OPGI. Il a rappelé qu'ils sont dans l'obligation de payer leur loyer, sinon ils seront poursuivis en justice. «Il y a beaucoup de dossiers qui ont été introduits au niveau de la justice», a-t-il affirmé sans donner de détail. Le ministre a fait savoir que le taux de recouvrement global n'a pas dépassé les 36% en 2009. Durant ce même exercice, l'OPGI a recouvert 9,8 milliards de dinars et a comptabilisé 17,5 milliards DA de redevances non recouvertes. «Cette situation porte préjudice à l'état de santé financière des OPGI. Les gens doivent savoir qu'avec la nouvelle loi, la durée du contrat de location est limitée à trois années renouvelables», a souligné le ministre. Et d'ajouter que face à cette situation, les OPGI ne pourront ni s'acquitter de leur dette et encore mois assurer leur tâche à savoir, la maintenance du parc du logement public-locatif. Pour le ministre, il n'y a pas de raison pour que les locataires ne payent pas leurs redevances d'autant plus que «les niveaux de loyers sont très bas, presque insignifiants dans certains cas». Il a indiqué que les prix de la location sont soutenus par l'Etat et sont modulés par des coefficients selon les régions et l'année de leur exploitation. D'une manière générale, le prix de la location oscille entre 350 DA et 1500 DA hors TVA, note le ministre avant d'ajouter que ces prix n'ont pas été révisés depuis 1998. Evoquant l'opération de relogement lancée dans la perspective d'éradiquer les bidonvilles, le ministre a fait savoir que celle-ci touche l'ensemble des wilayas et non pas seulement la capitale. Cela étant, «le bidonville n'est pas un passeport pour avoir un logement social», a estimé le ministre.