Le taux de chômage restera stable. IHS soutient, également, que le « risque Algérie » se maintiendra, à cet effet, « modéré » à court terme, mais en « augmentation progressive » à long terme, en raison de la dépendance du pays aux revenus pétroliers. Le taux d'inflation en Algérie devrait baisser à court et à moyen termes, parallèlement à une croissance du PIB réel qui doit dépasser 4% en 2016, selon ce cabinet d'évaluation des risques d'investissement. Cependant, cette institution met en garde contre l'impact de la dépendance aux hydrocarbures sur l'économie algérienne. Le taux de croissance devrait parallèlement enregistrer un léger recul en 2013 eu égard à la chute du prix du pétrole attendue, passant de 2,4% en 2012, à 2,2% l'année prochaine, avant de grimper à 3% en 2014, 3,5% en 2015 et à 4,1% en 2016. Quant au PIB par habitant, il se situerait, selon l'IHS, à 5.315 dollars cette année, avant de fléchir à 4.971 dollars en 2013. Le baril devrait, selon la même source, glisser à 93 dollars en 2013 et atteindre un plus bas niveau à 85 dollars en 2015 avant de remonter légèrement pour frôler les 90 dollars à l'horizon 2020. « Dans le contexte de baisse des prix pétroliers, les perspectives de croissance (en Algérie) seront revues à la baisse ». En outre, la faible croissance de l'économie américaine « ne manquerait pas d'avoir un effet négatif sur les exportations algériennes ». Conséquence : les exportations d'hydrocarbures devraient baisser, passant de 75,8 milliards de dollars en 2012 à 67,5 milliards de dollars en 2013 et à 66,6 milliards de dollars en 2014. Déplorant un certain « retour à la nationalisation des ressources (énergétiques) qui entrave l'investissement dans le secteur », le même cabinet reconnaît tout de même que les dernières modifications apportées à la loi sur les hydrocarbures « pourraient favoriser les investissements étrangers dans le pétrole non conventionnel et le gaz en offrant des incitations fiscales plus importantes ». Les experts du centre craignent surtout qu'une éventuelle baisse des recettes des hydrocarbures « n'atténue le sentiment des investisseurs et n'aura une incidence sur les principaux projets d'investissement menés par le gouvernement ». En outre, « l'inefficacité » au sein de l'administration est pointée du doigt comme étant un autre un frein à l'investissement.