Le Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique a tenu, hier, sa 7e Journée médico-chirurgicale de la région centre à l'Institut supérieur de formation ferroviaire de Rouïba (ISFF). Etalée sur deux jours, cette rencontre, qui a regroupé des médecins spécialistes exerçant dans le secteur public, a permis d'actualiser les travaux accomplis par ces derniers, d'évaluer leur capital expérience avec les nouvelles avancées dans la prise en charge des malades en milieu hospitalier. Selon le professeur F. Zebboudj, le polytraumatisé est un blessé grave atteint d'une ou de plusieurs lésions mettant en jeu le pronostic vital à court terme. « La prise en charge d'un polytraumatisé doit être bien codifiée », dira-t-il. Selon lui, « les spécialistes doivent effectuer des examens radiologiques de base et ce, en fonction du degré de l'urgence ». Il a expliqué que « lors de la prise en charge d'un polytraumatisé, ils doivent garder à l'esprit trois principes : la rapidité, l'efficacité et l'évolutivité des lésions ». Chez le polytraumatisé, le facteur « temps » est primordial. Selon lui, les urgences doivent être rapides pour une prise en charge à temps. « D'où la nécessité d'organiser de telles journées pour revoir les lacunes enregistrées dans les urgences médicales et trouver des solutions permettant d'améliorer la prise en charge au niveau des services des CHU ». « Le secteur de la santé est malade » M. Yousfi, du Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (SNPSSP), a souligné que le but de ces journées médico-chirurgicales est d'améliorer la prise en charge dans les services hospitaliers. « Le patient doit être pris en charge correctement », diraM. Yousfi. « Les urgences sont le point sensible du système de santé et ce qui se passe, actuellement, est inacceptable », s'est-il alarmé. Il a rappelé que cela fait deux ans que le problème de manque de médicaments persiste. « L'absence d'une bonne organisation constitue un vrai problème », dira-t-il. Et de poursuivre : « La mauvaise gestion a engendré une facture de médicaments ayant atteint deux milliards en cette fin d'année ». Selon lui, la santé publique constitue la locomotive du système de santé. « Le système fait fuir les compétences qui se retrouvent obligées de rejoindre le secteur privé ou finissent par partir à l'étranger », s'est-il désolé, ajoutant que l'anarchie règne dans le secteur et paralyse le fonctionnement des services. « L'absence d'une politique nationale de santé fait que le secteur ne joue pas son rôle. », a-t-il ajouté.