Réduire la contamination des virus dans les hôpitaux est aujourd'hui une urgence. Les participants aux 5es Journées nationales médico-chirurgicales ont insisté sur la mise en place d'un programme spécial pour la prévention des maladies transmissibles, en l'occurrence les hépatites B et C, le VIH sida, etc. «Ainsi, 40% des lits dans les hôpitaux algériens (et 78% à l'hôpital de Bologhine) sont occupés par des patients atteints d'hépatite B, 80% des patients guérissent spontanément alors que les 20% restants représentent un poids sur la santé publique, sachant que le traitement d'un patient s'élève à 1,7 million de dinars sans compter les coûts de la prise en charge du cancer du foie», a alerté le professeur Asselah, chef de service au niveau de l'établissement hospitalier de Bologhine. Pour lui, le ministère de la Santé doit se pencher sérieusement sur ces questions, notamment dans les centres d'hémodialyse, où 10% des malades sont atteints d'hépatite B et 50% sont contaminés par le virus de l'hépatite C. La vaccination des nouveau-nés est fortement recommandée, comme elle doit être obligatoire pour les femmes enceintes et les professionnels de la santé, a-t-il insisté. Le vice-président de l'association SOS hépatite, M. Abdedaïm a, de son côté, demandé l'aide du ministère de la Santé afin de mettre fin aux ruptures de stocks de médicaments, dont l'interféron, principal traitement des hépatites. «La liste dse malades demandant leur traitement s'allonge de plus en plus. Le problème s'accentue de jour en jour, notamment à l'ouest du pays», a-t-il précisé. D'autres pathologies ont été également évoquées lors de ces journées, qui prendront fin aujourd'hui, comme la prise en charge du pied du diabétique et le traitement des maladie cardiaques.Le secrétaire général du Syndicat national des spécialistes de santé publique (SNSSP), Mohamed Yousfi, initiateur de ces journées, a souligné que le Syndicat a relevé le défi et a pu garantir une formation continue pour la 7e année consécutive à travers un programme élargi à toutes les régions du pays pour faire bénéficier le plus grand nombre de spécialistes. Il a mis l'accent sur l'importance de cette formation continue au profit du corps médical et paramédical. Interrogé sur l'état d'avancement du dossier relatif aux revendications du Syndicat, le Dr Yousfi se félicite de la reprise du dialogue avec la tutelle depuis la nomination du nouveau ministre de la Santé. Lequel s'est engagé, a-t-il ajouté, à prendre en charge les revendications des praticiens spécialistes. Le Dr Yousfi a précisé que le SNSSP tiendra un conseil national extraordinaire à la fin de l'année pour évaluer la concrétisation de ses revendications.