La SG du Parti des travailleurs ne décolère pas. Louisa Hanoune a estimé, hier, dans un point de presse, que les résultats du scrutin du 29 novembre « sont un coup de poignard dans le dos du Président et du Premier ministre », du fait, dit-elle, que les instructions données par les deux premiers responsables de l'Etat pour que les éléments des corps constitués votent dans leurs localités n'ont pas été respectées.« Je ne doute pas un instant de l'engagement du président de la République ou de M. Sellal, mais je dois dénoncer cette main qui contredit leurs directives et implique les militaires pour tronquer le scrutin en faveur du FLN et d'autres partis satellitaires », a-t-elle estimé. Et d'enchaîner : « Je ne me fais aucune illusion sur les résultats du vote tant que la loi électorale scélérate n'a pas été annulée et le fichier électoral national assaini. En vérité, il n'y a pas une volonté politique pour le faire ». Abordant l'engagement de son parti dans ce double scrutin, elle argumente que s'il n'y avait pas cette offensive politique étrangère qui menace l'Algérie, elle aurait boycotté le scrutin. Pour elle, les élections locales ont été un deuxième examen après les législatives. « C'est la mafia politico-financière qui a gagné les élections », observe-t-elle. Elle explique que son parti a été empêché de participer dans la gestion de l'APW d'Alger car, selon elle, « les enjeux sont grands pour cette mafia qui projette d'accaparer le grand projet de la baie d'Alger et les 280 milliards de dollars pour la relance de l'économie nationale ». Dans ses attaques, Louisa Hanoune avait une autre cible : le Mouvement populaire algérien (MPA) de Amara Benyounès qu'elle qualifie de nébuleuse « qui accapare des sièges qui ne sont pas les siens et qui finira par s'écrouler car, politiquement, il n'est basé sur rien ». De ce fait, Louisa Hanoune a annoncé que son parti a opté pour l'organisation de la résistance populaire contre cette mafia. Après avoir critiqué le parlement actuel pour son incapacité à préparer et débattre le projet d'une nouvelle constitution, la responsable du PT, a longuement dénoncé les résultats des législatives et des locales.