Photo : Slimene S.A. C'est la seconde réunion que le ministre tient depuis trois mois sur le sujet. L'Algérie a connu « une bonne production en blé dur et blé tendre ». Bien que l'année 2009 constitue « la relance des filières nobles », selon le PDG de l'OAIC, le ministre de l'Agriculture, Rachid Benaïssa est allé au-delà du satisfecit pour demander « une modernisation de la filière » et dans -la mesure du possible- la recherche de « la traçabilité pour une meilleure qualité des semences ». Ses objectifs, atteindre une autosuffisance en blé dur et en orge et une couverture de 50% des besoins en blé tendre. Les céréales collectées par les 39 coopératives CCLS ont atteint 2.722.500 de quintaux et ce au 26 juin 2010. Pour la première fois, le blé dur domine avec 57% alors qu'auparavant il ne représentait que 20% . Quant au dispositif de soutien, le ministre fait remarquer que les capacités de stockage sont au rendez-vous, pour faire face à un volume de 41 millions de quintaux. Enfin, un guichet unique a été mis en place pour satisfaire les céréaliculteurs avec les CCLS, la BADR, la CNMA pour l'assurance. Le paiement des agriculteurs s'effectue « dans un délai compris entre 48 et 72 heures », précise le ministre. C'est Agro-Route, la filiale de l'OAIC, qui est chargée, avec ses 900 camions, du transfert des céréales. Les diverses structures de stockage seront réhabilitées, celles des CCLS et aussi des anciens dépôts repris au privé ou carrément fermés. L'Etat a prévu « des capacités de stockage devant atteindre 10 millions de quintaux », ajoute-t-il Les unités de transformation, partenaires dans cette opération, ont tenu à insister sur la qualité, un sujet qui a été déjà à l'origine du refus de réception des récoltes l'an dernier. Que ce soit Eriad (public) ou les transformateurs privés notamment ceux de l'Est, tous ont appelé à afficher les standards comme cela se fait ailleurs pour « décider qui est apte à vendre tel produit à tel prix aux CCLS ». Le décret sur l'agréage devra être « actualisé », a-t-on demandé au ministre car ses dispositions coercitives en termes d'amendes sont « loin des prix actuels des céréales sur le marché » ce qui pourrait constituer une dissuasion en termes de fraude sur la qualité. Enfin, il convient de rappeler, selon des céréaliculteurs du Sud, qu'un « grand groupe céréalier français » a exprimé son souhait de se lancer, moyennant le système de concession, dans la céréaliculture à Adrar. M Benaïssa ne s'est pas empressé de donner une réponse claire du moment que la loi sur les concessions agricoles n'a pas encore été adoptée.