Le grand perdant dans l'installation des P/APC dans la wilaya de Tipasa est incontestablement le FLN qui n'a pu arracher que 6 communes sur les 28 que compte la wilaya. La régression du parti sur l'échiquier politique local, par rapport aux résultats obtenus lors des dernières législatives et à ceux réalisés aux locales de 2007, a engendré une reconfiguration et un repositionnement des autres formations. Ainsi, le RND, avec 15 communes, est la force dominante actuellement. Une performance jamais atteinte, en dehors de celle réalisée aux locales de 1997. Il faut dire que le jeu des alliances y est pour beaucoup. A la proclamation des résultats du scrutin du 29 novembre, le RND a obtenu la majorité absolue dans 8 communes, contre 4 pour le FLN. Le sort des plus importantes APC de Tipasa, telles que celles du chef-lieu de wilaya, Cherchell, de Koléa, Ahmeur El Aïn, Bou-Ismaïl et Menaceur, pour ne citer que celles-ci, était tributaire des alliances entre les formations engagées dès l'annonce des résultats. Ces négociations qui, il faut le souligner, ont tenu en haleine la population, se sont traduites par des alliances parfois inattendues. C'est le cas à Koléa et à Hadjout où le FLN a perdu la présidence, alors qu'il avait obtenu la majorité relative. L'AAV a pu arracher l'APC de Koléa au deuxième tour, tout comme le RND à Hadjout. A Tipasa, c'est encore le RND qui a pris le dessus sur le FLN en réussissant à faire rallier l'un des élus du FLN. Pour le reste, le MPA, le Front El Moustakbal, le FMN et le FNA ont conquis respectivement les APC de Sidi Amar, Aïn Tagouraït, Ahmeur El Aïn et Sidi Rached, alors que le RCD a maintenu sa suprématie à Hadjret Ennos. En plus de Koléa, l'AAV est à la tête de l'APC de Attatba. Tout de même, le FLN a réussi, après des alliances, à avoir la majorité des voix à l'APW, avec 25 sur 39, ce qui lui donne le droit de présider cette Assemblée.